Le virus Conficker mute

Plus flexible et plus fort, le Conficker B++ est le petit frère du ver qui a déjà fait de nombreux ravages

Une nouvelle variante du ver Downadup/Conficker est sur la Toile. Il a été découvert voilà trois jours par les chercheurs du SRI International. Ils ont alors diffusé les détails du code du virus afin de mieux l’apprivoiser.

Pour des yeux profanes, le ver est le même et ne possède aucune différence avec le traditionnel Conficker B. Le B++ utilise en fait une nouvelle méthode de téléchargement du logiciel conférant ainsi à ses créateurs plus de flexibilité pour infecter les machines.

Les postes infectés servent ensuite de terminaux pour l ‘envoi de spams, le vol de codes et identifiants ou encore peuvent servir de base de lancement pour des attaques de type déni de service (DoS). Cependant, un groupe s’étant appelé la « cabale Conficker » a pris soin de contrôler les effets du virus en craquant son algorithme.

Une manœuvre possible seulement lorsque le malware cherche un point de rendez-vous sur un nom de domaine afin qu’il obtienne un nouveau code (pour ainsi se diffuser). Ces « points de rendez-vous sont en fait des noms de domaine tels que pwulrrog.org, désormais hors de mains criminelles » expliquent les spécialistes.

En détail, les modifications du virus Conficker sont de nature presque chirurgicales. Seuls 39 nouveaux routages ont été ajoutés au B++ sur les 297 déjà existants.

Aussi connu sous le nom de Downadup, le ver utilise une variété multiple de méthodes de diffusion. Il aurait atteint presque tous les continents et continuerait son infection. Une épine dans le pied de Microsoft puisque le malware utilise une faille, pourtant corrigée, des OS signés Redmon d.

Microsoft a même décidé de faire justice elle-même en proposant une récompense de 250.000 dollars pour celui qui fournira des informations permettant d’arrêter et de traduire en justice le responsable de la diffusion du ver. « La prime est valable dans le monde entier » précise Microsoft.

On estime à environ 10,5 millions le nombre de postes infectés par toutes le variantes du malware. Presque une épidémie.