L'Enisa énonce 17 règles d'or pour la sécurité des mobiles

L’Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information pointe les dangers de la navigation sur les réseaux sociaux via les terminaux mobiles. L’Enisa édite 17 recommandations pour un usage sécurisé.

L’Enisa (l’Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information ) recommande l’observation des certaines règles pour garantir un usage sécurisé des mobiles et autres smartphones. L’agence vise principalement les risques liés à la navigation sur les réseaux sociaux ou sites Web dits 2.0.

Le rapport (en anglais) édité par l’Enisa présente les risques et les menaces des services mobiles de réseaux sociaux et met en lumière le vol d’identité, la fuite des informations d’entreprise. L’agence introduit aussi les risques de réputation dues à l’usage des réseaux sociaux via les supports mobiles. Pas moins de 17 règles d’or sont rapportés pour lutter contre ces menaces.

Sur les 17 pays étudiés (Italie, France, Espagne, Grèce, Royaume-Uni), l’Enisa constate la popularité croissante des demandes d’accès instantanés et permanents par téléphone portable, les réseaux sociaux mobiles (RSM). « Plus de 65 millions d’utilisateurs accèdent désormais au réseau social Facebook via leur portable. Les utilisateurs de RSM sont 50% plus actifs que les utilisateurs non-mobiles et sont estimés à134 millions en Europe d’ici 2012. »

De même, l’ Enisa met en lumière le fait que de nombreux utilisateurs de RSM utilisent également leur téléphone portable comme périphérique de sauvegarde de leur courrier professionnel, données personnelles, contacts et codes d’accès… L’agence européenne de sécurité recommande donc de ne pas oublier de se déconnecter du réseau social après utilisation, et de ne pas permettre la mise en mémoire du mot de passe par le réseau social (fonction Auto-complete).

De même, l’Enisa recommande de faire immédiatement état de la perte/du vol de téléphone portable contenant des contacts, photos ou informations personnelles en mémoire afin d’en limiter les conséquences tout comme la nécessité de paramétrer le profil au niveau de confidentialité adéquat.

Dans la même optique, la société Stratum Security explique les risques liés notamment aux craquages et autres jailbreak de smartphones. Le fondateur de la société, Trevor Hawthorn explique : « Concernant l’iPhone, le fait de faire un jailbreak retire 80 % de ses contrôles de sécurité. Même si on estime à 7% le nombre d’iPhones débloqués, cela fait une cible de choix pour les hackers. » Depuis le cas du ver Ikee, il semble donc que nombre de spécialistes s’interrogent sur les conséquences des déblocages massifs de smartphones.

Reste à connaître quels sont exactement les chiffres et les menaces d’infections sur les supports mobiles. Nul doute qu’une connaissance de la sécurité et une bonne pédagogie seront plus que nécessaires afin d’éviter de voir se diffuser des menaces globales.