Les Anonymous promettent «le feu» au gouvernement espagnol

Trois membres présumés du groupe Anonymous ont été arrêtés en Espagne suite à de nombreux piratages dont celui du PSN. Le collectif d’hacktivistes a démenti leur implication et riposté par une attaque DDos contre le site de la police espagnole.

Vendredi 10 juin, la police espagnole a arrêté trois membres présumés du groupe d’hacktivistes Anonymous. Présentés comme étant les leaders de la branche espagnole, ils seraient impliqués dans de nombreuses attaques dont celles perpétrées contre les serveurs de Sony.

Selon nos confrères de Gizmodo.fr, l’un des suspects arrêtés disposait d’un ordinateur à partir duquel l’attaque contre le PlayStation Network aurait été lancée. Ce même ordinateur aurait également été utilisé pour mener des attaques contre les banques espagnoles BBVA et Bankia, la compagnie d’énergie italienne Enel et des sites gouvernementaux espagnol, égyptien, libyen, iranien, chilien, colombien et néo-zélandais.

Touché dans son orgueil le groupe Anonymous a rapidement réagi en lançant une attaque DDoS (Distributed denial-of-service) contre le site de la police espagnole dans la nuit de samedi à dimanche. Indisponible pendant plusieurs heures, il est depuis à nouveau fonctionnel. Ce piratage revendiqué sur Twitter et par voie de communiqué est « une réponse directe aux arrestations de trois individus soupçonnés d’être associés à des actes de cyber désobéissance civile attribués aux Anonymous », rapporte le groupe.

Après les arrestations déjà, ils avaient averti le gouvernement espagnol dans un premier communiqué. « Il n’y a pas de leader d’Anonymous, Anonymous n’est pas fondé sur la distinction personnelle ». Répétant à plusieurs reprises que les Anonymous n’étaient pas un groupe et par conséquent qu’il n’y avait aucun membre, ils ajoutaient « vous avez arrêté trois citoyens s’exprimant par eux mêmes ». Avant de conclure : « Vous nous avez fourni l’essence, maintenant il faut vous attendre au feu. »

Des menaces qui n’ont pas eu l’effet escompté puisque Anatolia, l’agence de presse turque, rapporte que 32 nouveaux membres présumés sont en détention provisoire suite à plusieurs raids conduits dans une douzaine de villes du pays. Les Anonymous sont en perte d’anonymat…