Les attaques virales coûteraient une fortune aux FAI

Les attaques des vers ou virus coûtent annuellement des millions d’euros aux fournisseurs d’accès européens. Sandvine Incorporated a mesuré ce coût

Pas un jour sans que les fournisseurs d’accès européens n’aient à déplorer une attaque virale. Ces attaques se mesurent soit par un coût technique, soit par un effet sur le volume de bande passante.

L’étude de Sandvine Incorporated relève trois incidences directes sur les coûts des FAI (fournisseurs d’accès à Internet) : – Les attaques par Déni de Service, par les millions d’emails derrière lesquels se cachent les vers, mais aussi par les effets à retardement et rémanents des vers plus anciens présents sur les postes vérolés. – Le support et la maintenance vers les abonnés, avec la charge des équipes techniques. – Les performances des liaisons par réseaux, affectées par les volumes de données et le trafic induit par les vers. Ces attaques de vers sur les FAI ont un coût, que Sandvine Incorporated a estimé à 123 millions d’euros pour 2004, et qui pourrait atteindre 159 millions d’euros en 2005. La Grande-Bretagne et l’Allemagne sont les deux principaux pays européens visés par les attaques virales. Le coût de ces attaques en Allemagne devrait atteindre 22,7 millions d’euros en 2004, et 22,4 millions d’euros en Grande-Bretagne. Quant à la France, elle occuperait la troisième place, avec un coût induit de 17,9 millions d’euros pour 2004. Jusqu’à présent, les fournisseurs d’accès se sont plutôt focalisés sur les risques viraux traditionnels, et donc sur des actions antivirus. Mais l’importance du phénomène des vers et les volumes qui ne cessent d’enfler les incitent à plus de vigilance.