Les Cnil européennes sermonnent Google Street View

Les Cnil européennes tancent Google et sa politique de conservation des données. Les photos de rues de Street View sont dans le colimateur.

Au sein du G29, le groupement des Commissions informatique et libertés européennes, dont fait partie la Cnil française (commission nationale de l’informatique et des libertés), on tenu un discours offensif à l’égard des services proposant des images floutées. Google Street View est au centre du viseur.

A en croire l’AFP, le G29 a donc adressé le 11 février une lettre à Google lui reprochant de conserver trop longtemps les originaux des photos floutées mises en ligne. Le géant conserve les images dans ses bases de données pendant une année afin de «corriger d’éventuelles erreurs ». Un délai trop long que les Cnil souhaitent réduire à 6 mois. Motif invoqué : le taux d’erreur sur les images de Google Street View est «très bas » et ne justifie pas de garder si longtemps les images originales.

Il faut préciser que le floutage des images de Street View est automatique et qu’il cache non seulement les visages mais aussi les plaques d’immatriculation, certains noms de rue et panneaux de signalisation. Pour autant, les Cnil souhaiteraient que les populations soient averties du passage desGoogle cars, notamment via la presse. Une disposition qui va dans le sens d’une bonne information mais qui pourrait bien avoir d’autres effets que ceux attendus (notamment le rejet des habitants d’un quartier).

D’un autre côté, Google n’est pas exempt de tout reproche puisque nombre de clichés rapportent des personnes nudistes errant librement dans leur jardin ou sur la plage… Toujours est-il que le droit au retrait des images existe bel et bien puisque certaines villes ont expressément demandé au géant de retirer des images les concernant. Etre ou ne pas être sur Street View, là subsiste l’interrogation.