Les commerçants e-business reprennent peu à peu du service dans la région du Xinjiang

Depuis le 7 juillet, les entrepreneurs en ligne retravaillent, un peu. Ils ont de nouveau partiellement accès à Internet. Les autorités chinoises avaient interdit l’accès au net afin d’empêcher « les violences de s’étendre » suite aux émeutes ethniques dans la région du Xinjiang.

Depuis le lundi 20 juillet, la vie des entrepreneurs ouïghour et de l’ensemble de la population de la province musulmane du Xinjiang s’est rapprochée, un peu, de la normalité.

Privés de l’accès à Internet depuis le 7 juillet, ces habitants n’avaient eu de cesse de dénoncer les violences et les privations dont ils étaient les victimes ( le témoignage de l’écrivain ouïghour Kaiser Abdurusul, interviewé par RSF ). Mais, intraitable jusqu’à aujourd’hui, le gouvernement chinois n’avait pas rétabli l’accès à Internet, toujours afin d’empêcher « la violence de s’étendre » (cette mesure fait suite aux émeutes ethniques entre la population ouïghour et l’ethnie Han, majoritaire en Chine, qui ont fait près de 200 morts et plus de 1600 blessés).

Comme en Iran dans un premier temps, Twitter, Facebook, Youtube… sont restés des plateformes d’échange privilégiées pour la population mais pas pour les entreprises. En empêchant la population « d’étendre la violence », les autorités chinoises ont aussi empêché les entrepreneurs de travailler. Pire, elles ont paralysé l’activité des entreprises e-business de cette région du Nord-Ouest du pays après qu’elles aient déjà subi des pertes durant les émeutes du 5 juillet (devantures, vitrines brisées).

Bien sûr, moyennant finances, certains vendeurs, à l’image de Deng Jing, ont réussi à s’en sortir. Le commerçant possède un site de vente en ligne de fruits secs, de noix et autres friandises. Il a appelé un associé hors de la région du Xinjiang à des centaines de kilomètres de là et lui a demandé son aide. Mais comme toute peine mérite salaire, Deng Jing a dû augmenter ses prix.

Aujourd’hui, dans la province musulmane, Internet est partiellement rétabli. Seules des opérations bien spécifiques sont réalisables et l’accès à Twitter ou Facebook dans l’ensemble du pays n’est bien évidement pas rétabli. D’après les sources officielles, tout dépend de la stabilisation de la région. Certains commerçants sont donc toujours condamnés au chômage technique.