Les ex-dirigeants de Nextcard inquiétés par la SEC

Le gendarme de la bourse US poursuit cinq anciens dirigeants de NextCard, qui jusqu’à sa déroute financière en 2002, s’était spécialisée dans la commercialisation en ligne de cartes Visa

Depuis quelque temps, la Securities Exchange Commission (SEC), l’autorité de régulation des marchés boursiers aux Etats-Unis, semble s’être lancée dans une opération mains propres visant à purger les scandales financiers, nés lors de l’explosion de la bulle Internet en 2000. Le gendarme de la bourse américaine accuse les dirigeants de NextCard d’avoir eu recours durant l’année 2001, lors des derniers mois d’existence de l’entreprise, à des fraudes comptables. Elles consistaient à masquer l’ampleur des déficits financiers et à soutenir ainsi artificiellement le titre coté au Nasdaq. Certains de ces managers sont soupçonnés d’avoir profité de ce répit pour céder les actions NextCard en leur possession. D’après la SEC, Jeremy Lent, ex-p-dg, co-fondateur de NextCard en 1996, aurait vendu des titres pour 7 millions de dollars entre février et août 2001. Quelques mois plus tard, lorsqu’en février 2002 les autorités bancaires sont intervenues pour fermer l’entreprise, le cours de bourse s’est effondré pour tomber à une valeur quasi-nulle. A l’époque, cette faillite sans précédent dans le paysage bancaire des Etats-Unis avait entamé la confiance du public dans les services financiers via Internet, en particulier les banques en ligne. Outre les 800.000 clients laissés sur le carreau, l’affaire avait également entaché l’image de marque de certaines entreprises comme Amazon, qui en partenariat avec Nextcard avaient choisi d’émettre leurs propres cartes de paiement.