Les Français boudent les distributeurs de billets multi-services

Les banques voudraient améliorer l’exploitation des distributeurs de billets dans leur stratégie multi-canal. Mais les Européens sont réticents, constate le cabinet d’études Forrester Research

De nombreuses banques européennes voudraient exploiter les distributeurs de billets pour proposer d’autres services à leurs clients – comme la Poste qui propose la distribution de… timbres, bien évidemment. Or, les consommateurs, et notamment les Français, paraît-il, se montrent réticents – constate une enquête du cabinet Forrester Research.

Presque 40% des Européens se servent d’un distributeur de billets au moins une fois par semaine. C’est dire si ces machines constituent un canal de choix, par lequel les banques voudraient proposer des services, comme la possibilité d’effectuer des virements bancaires ou de régler des factures. Mais ces opportunités sont loin de séduire tous les clients. Près d’un tiers des Français s’y déclarent indifférents. Payer ses factures n’intéresse que 12% d’entre eux, bien moins que les Allemands (36%). Le service qui suscite le plus d’intérêt, la vérification du solde du compte, plait à 65% des Européens. « Ma petite agence » Les clients les plus réticents au distributeur polyvalent restent, sans surprise, les adeptes de l’agence de quartier. Ceux-là ne sont que 22% à trouver quelque intérêt à transférer de l’argent d’un compte à un autre « en self service », contre 33% des habitués de la banque en ligne. Pour encourager les clients à exploiter de nouvelles fonctionnalités sur le distributeur de billets, conclut l’étude, les banques devront soigner la présentation des machines, et prévoir des initiations à leur fonctionnement dans les agences même. En dernier recours, elles pourront faire payer les services rendus à l’intérieur des établissements. Un argument commercial de poids.