Les géants du jeu d’argent en ligne quittent les USA

Sportinbet, Excapa ou encore PartyGaming et Bwin n’ont pas attendu pour tirer
les conséquences de la nouvelle loi américaine

Pour une fois que les Etats-Unis décident de réguler un secteur… L’administration Bush ne s’attendait peut être pas à des conséquences aussi brutales.

Début octobre, Représentants et sénateurs américains ont voté une loi qui interdit aux banques et sociétés qui émettent des cartes de crédit d’accepter des paiements sur les sites Internet de paris. Traduction: les Etats-Unis interdisent de fait, les jeux d’argent en ligne sur leur territoire.

Les jeux d’argent en ligne ? poker, casino, paris ? sont une véritable industrie aux Etats-Unis, mais la majeure partie de ses acteurs sont basés hors du territoire américain, généralement dans des républiques bananières qui ne s’intéressent pas à l’origine de l’argent qui transite par leurs banques complaisantes.

Particularité de ces sociétés, si leurs activités sont hébergées dans des lieux de non droit, la plupart disposent d’un siège social en Grande-Bretagne et profitent des avantages de cette île en marge de l’Union européenne pour être cotées à la Bourse de Londres.

Ces dérives représentent un sérieux manque à gagner dans les caisses des Etats américains, qui sont déjà pour certains d’entre eux condamnés à composer avec les tribus indiennes qui disposent d’un droit unique à ouvrir des casinos sur leurs territoires qui échappent à l’imposition !

Les acteurs des paris en ligne, qui tirent la majorité de leurs revenus des Etats-Unis, se sont depuis longtemps inquiétés des répercutions de ce projet de loi. Certains ont indiqué qu’ils cesseront leurs activités vers les Etats-Unis dès que la loi sera promulguée.

Ils mettent aujourd’hui leurs menaces à exécution. Sportinbet a vendu ses activités américaines à Jazette Entreprises. Excapsa Software a fait de même avec BlastOff. PartyGaming, le numéro un de ce secteur et BWin ont annoncé la suspension de toutes leurs activités américaines. Selon la presse britannique, l’australien BetCorp et Leisure and Gaming devraient prendre la même décision.