Les investissements des opérateurs vont se poursuivre

Selon une étude d’Infonetics, l’Europe et l’Amérique du Nord seront à la pointe des investissements

Au pied du mur, les grands opérateurs nationaux doivent investir et réduire leurs coûts pour résister à la concurrence farouche des nouvelles technologies comme la VoIP (qui pèsent sur leurs activités historiques comme le fixe) et des acteurs alternatifs qui viennent de plus en plus marcher sur les platebandes de ces géants.

Deutsche Telekom, premier opérateur européen illustre parfaitement cette tendance. Le groupe va investir 3 milliards d’euros dans un nouveau réseau en fibre optique pour proposer de nouveaux services à haut débit et va supprimer plus de 30.000 postes (voir nos articles). BT de son côté a lancé la modernisation complète de son réseau (migration vers le tout IP). Un marché évalué à 15 milliards d’euros. Les investissements sont donc bien à l’ordre du jour après les vaches maigres qui ont suivi l’éclatement de la bulle internet. Selon une étude de Infonetics, ils devraient se poursuivre en 2006 après une troisième hausse consécutive en 2005. Les opérateurs européens, nord-américains et asiatiques auraient augmenté en 2005 leurs investissements de 6% à 190 milliards de dollars (+6%). La plupart de ces dépenses concerneront les nouvelles technologies comme la VoIP, les réseaux Ethernet, et le marché IP/MPLS. Pour autant, des disparités régionales se feront sentir. En Europe, la progression des investissements atteindra 6% cette année mais, souligne l’étude, c’est l’Europe de l’Est qui investit le plus. L’Amérique du Nord devrait connaître la même progression. Par contre, les investissements devraient être moins importants en Asie avec +3%. A partir de 2006, les investissements dans cette zone ralentiront, prévient l’étude.