Les Kenyans rechargent leur carte à domicile

Les Kenyans rechargent leur téléphone mobile auprès d’un vendeur itinérant. Les usages les plus innovants naissent parfois de contraintes économiques…

Au Kenya, les clients de Celtel, un opérateur téléphonique, rechargent leur carte Sim plus de trois millions de fois par mois, d’après l’opérateur. Ses 11 000 revendeurs, stimulés par des primes, se rendent auprès des clients pour leur proposer de recharger électroniquement leur carte. C’est Gemplus, qui a développé ce système, déployé depuis mars 2005. Concrètement, les cartes sont équipées d’une option « recharger ». Et l’opération est validée par le client qui doit entrer son numéro de téléphone et son code Pin. Le montant choisi est chargé en temps réel sur le compte, et la transaction confirmée par un SMS.  »

Cette solution correspond bien aux besoins du pays« , commente G Atayi, pdg de Celtel. Tout d’abord, parce que 98% des clients de l’opérateur sont des adeptes de la carte pré-payée. Ensuite, parce qu’elle permet aux vendeurs de se déplacer pour aller voir les clients, dispersés géographiquement, et cela sans investissements lourds. Enfin, elle évite la fraude. Avant garde Ce service n’est pas le seul, où des contraintes de maillage du territoire, de sécurité, ou de faible niveau de vie des clients, ont suscité des solutions innovantes. Ainsi, au Mexique, une banque propose des cartes de crédit dont le propriétaire s’authentifie grâce à la biométrie : Une réponse à l’analphabétisme. Et, en Afrique du Sud, les clients d’un autre établissement peuvent effectuer leurs opérations bancaires? via leur mobile. Moins cher que d’ouvrir des agences partout.