Les limites de l’Internet mobile illimité selon l’UFC-Que choisir

La notion d’Internet mobile illimité traduite dans les usages par les opérateurs ne sied guère à l’UFC-Que choisir qui attaque SFR et Orange en justice.

La notion d’Internet mobile illimité prônée par de nombreux opérateurs pour séduire leurs clients est au centre de la question posée par l’UFC-Que Choisir. L’association de défense des consommateurs dénonce cette pratique commerciale, a priori séduisante pour les consommateurs, intégrée aux offres de téléphonie mobile et de clés 3G. Elle vient ainsi d’assigner SFR et Orange en justice « pour pratiques trompeuses en mettant en avant la disproportion entre le message principal (”Internet illimité”) et les conditions restrictives de l’offre » devant les tribunaux de grande instance de Paris et de Créteil (Val de Marne).

L’UFC-Que Choisir critique cette utilisation fallacieuse du terme «illimité», en soulignant que, bien souvent, les abonnés ayant souscrit à une telle offre n’ont « accès ni au streaming, ni à la voix sur IP ni au peer-to-peer, des services pourtant intrinsèquement liés à Internet et disponibles depuis n’importe quelle connexion fixe ». L’association souligne également dans un communiqué que « le débit proposé avec une telle offre est souvent bridé et l’opérateur se réserve le droit de le limiter encore plus dès qu’une certaine quantité de données a été échangée (à partir de 500 Mo ou 1 Go dans le mois selon les forfaits) ».

Orange, de son côté, avait à demi-mot reconnu l’usage abusif d’une telle pratique. En février dernier, Stéphane Richard, le dirigeant du groupe, avait expliqué sur les ondes de RTL que lui et ses concurrents opérateurs avaient « un peu trop abusé des publicités avec des astérisques ». Avant d’ajouter que « […] à côté du mot ‘illimité’ il y a trois astérisques qui expliquent en réalité toutes les limites qu’on met à ces offres ».

Dans une enquête publiée le 1er juillet dernier et réalisée auprès d’un échantillon de 2 000 personnes, l’UFC-Que Choisir avant montré que 41 % des clients 3G disposant d’une offre Internet illimité chez un opérateur restaient insatisfaits.