Les Mac d'Apple s'invitent dans l'entreprise

Encore anecdotiques, les ventes de Mac en entreprise progressent plus vite que celles des PC Windows au deuxième trimestre.

Les ordinateurs d’Apple gagnent du terrain en entreprise. Certes, ils sont très loin de pouvoir prétendre à concurrencer l’indétrônable PC motorisé par Windows mais le mouvement n’est pas anodin. Selon IDC, les ventes de Mac en entreprises et organismes publics ont progressé de 32% à l’échelle mondiale au deuxième trimestre 2010 comparé à celui de 2009.

Cela ne représente «que» 1,3 million de machines estampillées du logo à la pomme (à titre de comparaison, le numéro un HP a distribué plus de 15 millions d’ordinateurs sur la période) sur un marché à plus de 82 millions d’unités. Certes, Apple a bénéficié de la bonne tenue du marché en hausse annuelle de 20,7% selon le Gartner. Mais avec 32% de progression, le résultat d’Apple dépasse la hausse moyenne.

Les produits de la firme de Cupertino sont même particulièrement apprécié sur la zone européenne (EMEA). La progression d’Apple affiche les 40% de hausse avec 300.000 Mac vendus. Un point d’autant plus positif pour la firme de Steve Jobs que le marché de l’entreprise ne progresse, lui, que de 11,7% en Europe (et 16,1% au niveau mondial).

Dans les détails, les produits d’Apple s’invitent surtout dans le secteur de l’éducation et les TPE et PME. La présence des Mac dans les grands comptes reste encore anecdotique (moins de 2% des ventes).

Plusieurs raisons expliquent cet état de fait. D’abord, le contexte historique. Difficile pour une entreprise habituée à l’univers de Windows depuis plus d’une décennie de basculer vers un nouvel environnement que ni les salariés, ni les administrateurs ne maîtrisent forcément.

Ensuite, le coût des machines n’incite guère à l’ouverture. A raison de 1.170 euros le Mac en moyenne en Europe, Apple reste quasiment deux fois plus onéreux que son «ennemi» le PC. Dans une situation économique où les contractions budgétaires n’épargnent aucun secteur, voilà qui ne penche pas en faveur des solutions de Cupertino.

Il n’en reste pas moins que les machines d’Apple séduisent de plus en plus les professionnels. Le succès de l’iPhone, et l’image de marque qu’il véhicule, n’y étant probablement pas étrangers. Succès qui profite notamment à l’iPad qui, lui aussi, pourrait répondre à de nouvelles applications professionnelles.