Les mobiles 3G, c’est bien. Encore faut-il un réseau!…

La téléphonie mobile 3G, avec des débits supérieurs, pourrait changer nos habitudes. Mais il y a un hic: le réseau est très long à mettre en place

La troisième génération (UMTS ou 3G) fait figure de nouvel Eldorado pour les spécialistes des télécoms

« Le Grand Débit est l’une des révolutions majeures de notre temps; il permet d’avoir accès à la réalité du monde » explique Pierre Lafitte, dénateur des Alpes-Maritimes et rapporteur de la Mission du Sénat sur les réseaux à hauts débits. Il reste pas mal de problèmes à résoudre: -les fréquences: 2G et 3G n’émettent pas sur les mêmes plages de fréquences; de plus, l’ensemble du réseau serait à revoir. Enfin se pose le problème du développement durable. Le déploiement des télécommunications : un impératif « Restons optimistes, et prenons le temps qu’il faut pour concrétiser nos rêves » continue Pierre Lafitte. La téléphonie fait partie de notre univers et la mobilité permet la création de nouveaux services comme le télétravail, la télésanté, voire certaines applications en matière de sécurité. Aujourd’hui, on assiste à une convergence des différents services de communication(GSM, GPRS, WiFi, UMTS et EDGE). Tout va très vite sur le marché du téléphone portable sauf la mise en place des réseaux. Jean-Noël Tronc, directeur de la Stratégie et de la marque Orange explique: « L’année 2005 a été une année charnière vers les hauts débits mobiles. » Petit à petit, à mesure que les antennes s’installent (le réseau actuel en compte 40.000 qu’il faut visiter une par une) le passage de la téléphonie mobile classique GSM à la 3G devient réalité. Ces deux réseaux utilisent un découpage du territoire en cellules ; mais les plages de fréquences sont différentes, dans les bandes des 900 et 1800 MHz pour le GSM, des 2000 MHz pour l’UMTS /3G. Ensuite la méthode de transport de la voix ou des données est différente. Pour l’heure, environ 40% du territoire est couvert, notamment les grandes villes comme Grenoble, Paris, Lyon et Lille… mais pas forcément dans leur totalité. Comment accélérer le mouvement? Orange et Bouygues Telecom ont décidé de miser sur la technologie Edge. Orange l’utilisera en complément de l’UMTS. Edge pour « Enhanced Datarate for GSM Evolution » est une solution intermédiaire entre le GPRS (réseau 2,5G) et l’UMTS (3G), d’où son nom de « 2,75G ». Le débit de connexion en mode « data » y atteint la centaine de Kbits/s, ce qui le rend compatible avec certains des nouveaux usages mobiles (sauf la visiophonie). Contrairement à la technologie 3G, Edge demande une mise à jour limitée du réseau pour fonctionner à peu près partout, notamment parce qu’il utilise les mêmes bandes de fréquences que le GSM. Pour le moment Orange teste son offre Edfge en Roumanie et en Slovaquie, cette solution permet la télévision en ligne, mais il reste des améliorations à apporter en terme de service pour les professionnels.