Les mobiles Sagem iront-ils dans l’escarcelle de Motorola ?

Après cette vente de la division Communications du groupe Safran, il ne restera que Nokia comme fabricant de mobiles en Europe

Un temps numéro un français, les mobiles Sagem ne sont jamais parvenus à atteindre les objectifs fixés par sa nouvelle maison mère, le groupe Safran (fusion de Snecma et de Sagem).

Depuis près d’un an, les rumeurs d’une sortie de cette activité (la division Communications) se font de plus en plus entendre. Ce mardi 12 septembre, une décision pourrait être adoptée dans ce sens, lors d’un Conseil de surveillance -estime Reuters qui cite des sources proches du dossier. « Cela fait plusieurs années que Safran essaie de redresser la branche mobile sans succès », déclare cette source. « Le groupe pourra se concentrer sur le secteur de l’aéronautique ». Le directoire aurait mandaté les banques d’affaires Rothschild et UBS pour trouver un acquéreur pour cette activité. Qui serait preneur ? Motorola ? Les Echos évoquent la finalisation d’un accord. Pourtant, Sagem est déjà lié par un accord de coopération avec le chinois Ningbo Bird. Rappelons que cette division Communications comprend aussi des décodeurs TV, des fax, des fax-copieurs et des imprimantes. Une conséquence « naturelle » ?

Il est vrai aussi que le rapprochement entre Snecma et Sagem avait surpris le marché. A propos de cette fusion entre la fabrication de moteurs d’avion et celle de téléphones mobiles, on a parlé de « mariage de la carpe et du lapin » [cf nos articles]. Beaucoup s’étaient interrogés sur les retombées d’une telle alliance contre nature. Sagem y perdrait son âme, disait-on non sans pertinence. Qu’avait-elle à y gagner? Là où Alcatel et Siemens n’ont pas réussi, le nouveau groupe gagnerait-il cette bataille des mobiles? En fait, dès le mois de décembre 2005, il était question d’une solution « chinoise », un ‘deal’ avec le chinois Ningbo Bird. Combien peut valoir ce qu’il reste de Sagem? Rien. Pire: lorsque Siemens a voulu céder son activité teminaux mobiles au taiwanais BenQ, il a dû débourser 250 millions d’euros…