Les réseaux privés progressent plus vite que l’Internet

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Portés par les besoins des géants du Net, la demande en bande passante progresse plus vite sur les réseaux privés que sur ceux de l’Internet public.

Les besoins en bande passante augmentent plus vite du côté des réseaux privés que des backbones Internet « public ». Si ces derniers concentrent toujours l’essentiel de la demande, à hauteur de 75% du trafic en 2013, celle-ci diminue proportionnellement ces dernières années au profit de celle des réseaux privés dont le taux est passé de 20% en 2009 à 25% l’année dernière.

C’est du moins ce que met en avant le dernier rapport du service Global Bandwidth Research de TeleGeography. Le cabinet d’études spécialiste du marché des infrastructures télécoms révèle ainsi que la demande en matière de bande passante internationale a augmenté de 39% en 2013 pour atteindre les 138 Tb/s. Soit une croissance de plus de 400% par rapport à 2009 où elle se limitait à 30 Tb/s.

Et une bonne partie de cette croissance se reporte désormais sur les réseaux privés. De fait, la capacité de ces derniers a progressé de 55% par an en moyenne entre 2009 et 2013 contre 44% pour celle des tuyaux de l’Internet « public ». Une progression notamment portée par les fournisseurs de contenus mondiaux Google, Microsoft et Facebook, développent leurs propres réseaux afin de réduire leurs coûts de transport. Et, selon TeleGeography, leurs besoins de bande passante dépasse aujourd’hui ceux des plus grands opérateurs.

Remodelage du réseau autour du datacenter

Cette tendance s’explique également par un remodelage de l’architecture du réseau où le datacenter s’inscrit de plus en plus comme le centre de liaison entre les internautes. « La réplication des données et le mirroring des datacenters sont les principaux moteurs de la croissance rapide de la capacité des réseaux privés, explique Alan Mauldin, directeur de recherche pour TeleGeography. Les opérateurs de réseaux privés sont prêts à jouer un rôle de premier plan dans le développement du réseau mondial futur, y compris comme actionnaires de référence et membres de consortium dans les systèmes de câbles sous-marins. »

A titre d’exemple, le Wall Street Journal rapportait en décembre 2013 que Google dispose à lui seul d’un réseau de 160 000 km de fibres optiques à travers le monde. A comparer aux 45 000 km de l’opérateur américain Sprint. Une volonté des acteurs de l’Internet de posséder leur propre infrastructure qui ne fait que commencer.

crédit photo © Anton Balazh – shutterstock


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