Les réseaux sociaux sont dans la ligne de mire des ‘majors’

C’était inévitable? En offrant à leurs ‘jeunes’ adhérents la possibilité d’échanger des fichiers musicaux, dont beaucoup ne disposent pas des droits afférents, MySpace et YouTube se sont attirés les foudres des majors !

Parmi les titres musicaux échangés par des adhérents des services de ‘

réseau social‘ MySpace et YouTube, la maison de disques Universal Music Group, filiale de Vivendi, a découvert des titres issus de son catalogue. Il n’en fallait pas plus à Universal Music pour accuser MySpace et YouTube de bafouer son copyright? « Ces jeunes sociétés nous doivent des dizaines de millions de dollars« , a déclaré Doug Morris, CEO d’Universal Music Group, à l’agence Reuters. Le dialogue entre les protagonistes de cette histoire s’avère difficile. A l’image des systèmes de ‘peer-to-peer‘ (P2P – logiciels d’échanges de fichiers), les sites de réseaux sociaux rejettent sur leurs adhérents la responsabilité de leurs écarts, qu’ils désapprouvent. En réalité, c’est une nouvelle fois l’incapacité des ‘majors’ du disque à contrôler, ou tout du moins à s’adapter au Web, qui est en cause. Certes, l’internaute qui met en ligne des titres musicaux sans respecter les droits numériques afférents ne respecte pas la loi, mais en revanche il exploite un système qui est mis à sa disposition sans toujours être informé de ses droits et obligations. Pour les majors, comme Universal Music Group, le challenge est complexe et mal engagé : reprendre le contrôle de la distribution de musique en ligne. Pourtant, des voies d’expérimentation existent, comme d’associer le téléchargement gratuit de musique à de la publicité ‘imposée’? En attendant, les acteurs des réseaux sociaux pourraient se retrouver dans une impasse : condamnés par les majors et la justice, mais disposant d’un modèle économique basé sur la gratuité que ne leur accorde pour le moment que des revenus modestes. Sauf que dans le cas de MySpace, les majors devront adopter une stratégie différente de celle qui leur a permis de faire fermer des sites de P2P. Car le site de MySpace n’est pas un petit indépendant, c’est depuis 2005 une filiale du géant News Corp., de Rupert Murdoch?