Les services Cloud en entreprises ne sont pas entreprise ready

Les services Cloud prolifèrent toujours dans les entreprises mais ne sont, pour une majorité, pas conçus pour les contraintes des sociétés.

Dans une étude réalisée par Netskope, spécialiste CASB (Cloud Access Security Broker), on apprend que les entreprises consomment de plus en plus de services Cloud, mais que ces derniers ne sont pas taillés pour elles.

Dans son rapport, Netskope constate qu’en janvier 2017, une société comprend une moyenne de 1 031 services Cloud en son sein. Une progression par rapport au trimestre précédent  qui comptabilisait 977 services en circulation. Il existe une disparité entre les secteurs d’activité. La distribution, l’hôtellerie et la restauration sont friands de ce type de services (1 193 en moyenne) suivi de la banque, assurance et services financiers (1 132 services). La cuillère en bois revient aux firmes IT et celles liées à la technologie avec seulement 904 services Cloud.

Les solutions Cloud les plus utilisées sont One Drive et Outlook de Microsoft dans le package Office 365. On retrouve ensuite les médias sociaux avec Facebook et Twitter. Dans ce classement trimestriel, Netskope constate la disparition de Pandora (musique) et l’arrivée de Slack (collaboratif). Microsoft réussit à placer 7 services Cloud sur les 20 classés.

Des services Cloud pas assez sécurisés et peu conformes

Reste que si les services Cloud se développent en entreprise, ils ne répondent pas aux exigences de sécurité des sociétés. Le chiffre est sans appel : 95% ne sont pas entreprise ready. Dans le détail, 82% des solutions Cloud ne chiffrent pas les données, 66% n’indiquent pas dans leur contrat que le client est propriétaire de ses données, et 42% n’autorisent pas les administrateurs à contrôler les mots de passe.  Face à ces résultats, on peut être inquiet sur la mise en œuvre du règlement général de protection des données (RGPD) qui impose des contraintes en matière de sécurisation des informations pour les entreprises.

Netskope n’oublie pas que les services Cloud sont des vecteurs d’infections. Au premier rang desquelles, on retrouve les backdoors (42,3%), des adwares (9,8%), des malwares en JavaScript (8,1%). A noter que les ransomwares sont en forte progression d’un trimestre sur l’autre pour atteindre 7,4%.

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