Les smartphones Android génèrent plus de trafic indésirable que les Nokia et iPhone

L’absence de la norme Network Controlled Fast Dormancy sur les smartphones Android augmente considérablement le trafic lié à l’interrogation du réseau et, donc, l’usage de la batterie.

Fin novembre, Nokia Siemens mettait en lumière les bénéfices de la norme Network Controlled Fast Dormancy (NCFD), standardisée par la spécification 3GPP Release 8, sur la consommation du trafic mobile et sur l’autonomie de la batterie. L’équipementier indiquait qu’un opérateur européen, sans le citer, avait bénéficié d’une baisse de trafic jusqu’à 30 % trois mois après que Nokia Siemens ait implanté la norme sur son réseau.

Il faut cependant que les smartphones adoptent également la norme. Ce qui est le cas de 20 % des webphones, dont essentiellement les Nokia mais aussi l’iPhone. Mais encore peu le cas pour les Android et BlackBerry, selon l’équipementier (qu’on ne soupçonnera pas de favoritisme [sic]). Le fournisseur germano-finlandais notait notamment que les applications de type VoIP provoquaient 600 % de trafic de signalement (les requêtes de vérification de présence du réseau que lancent les smartphones entre deux utilisations de l’application) sur les terminaux non équipés du NCFD.

Nokia Siemens a approfondi ses mesures effectuées en laboratoire et enfonce un peu plus le clou aujourd’hui. Dans un billet, Gerald Reddig, du service marketing de Nokia Siemens, souligne qu’un smartphone Samsung Galaxy sous Android va générer six fois plus de trafic de signaling qu’un Nokia N8 ou un iPhone 4 lorsqu’il utilise des applications de voix sur IP les plus populaires telles Skype, Google Talk ou Nimbuzz.

Deux heures de plus

Ceci se traduit par une durée de vie moindre de la batterie du terminal (en permanence sollicitée par l’application de VoIP qui « cherche » la présence du réseau). Et pas qu’un peu. Un smartphone équipé du NCFD permettrait de téléphoner en VoIP avec Skype deux heures de plus qu’un un terminal non compatible.

« Ces résultats impressionnants ont récemment convaincu un certain nombre de fabricants d’appareils utilisant un système d’exploitation Android ou un OS BlackBerry de prendre du recul face aux périphériques propriétaires à système de Fast Dormancy et de basculer en Network Controlled Fast Dormancy », annonce l’auteur du billet. Mais toujours sans livrer de noms. Il n’en reste pas moins que, face à l’augmentation des usages, éditeurs d’applications et fabricants de téléphones se doivent de tout mettre en œuvre pour réduire la consommation d’énergie et de trafic de leurs solutions.

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