Les spammeurs surfent sur la peur du chômage

Du nouveau dans l’arsenal déjà fourni des spams. Les pirates proposent des offres d’emploi bien alléchantes. En période de crise, l’arnaque peut passer inaperçue

Le vol d’identité et la morosité économique ont accouché, chez les pirates de nouvelles idées de spam. On voit donc fleurir des messages invitant l eurs « contacts » à postuler pour une emploi dans une grande société.

Des enseignes telles que la compagnie Coca-Cola sont visées, les pourriels renvoyant des liens vers le site officiel de la marque. Pour autant la pièce attachée contenue dans le message cache un dangereux virus. Dès lors le message évoquant des trompettes de la gloire signées du logo « Nous embauchons » est un piège qui se referme, si trop peu d’attention y est portée.

Un moyen de se rendre compte de la méprise, la langue anglaise utilisée est plutôt pauvre, la compagnie promet 12 semaines de vacances payées (tous en rêvent non ?), et aucun diplôme précis n’est requis. Un peu trop beau pour être vrai.

L’agence de presse AP révèle aussi que certaines méthodes des spammeurs appliquent une tactique différente. A savoir celle de rejeter les personnes au lieu de vouloir les embaucher. Le message non-sollicité explique pourquoi vous n’êtes pas sélectionné pour un emploi et demande de consulter la pièce jointe vérolée (les motifs de la non-embauche). Tordu mais on peut imaginer une certaine efficacité de la méthode.

Les éditeurs témoignent que la méthode des spammeurs reste la même à savoir éveiller la curiosité des internautes visés. Qu’elle soit inconsciente ou même illégitime, elle peut provoquer des infections informatiques si l’on y prend pas garde.

De même, si la période est propice à la recherche d’emploi, les pirates n’hésitent pas à surfer sur les effets d’actualité et donc jouer sur la faiblesse des internautes. La FTC américaine (Federal Trade Commission) a averti que la menace pouvait être dangereuse et se méfie que ce type d’entreprise pirate puisse tronquer les efforts de stimulation de l’économie.

Reste que la mesure la plus sécurisée est de ne cliquer sur aucun des liens de ce type de message. Ou d’appliquer la formule d’un (célèbre) film de gangsters : « Quand il y a un doute, il n’y pas de doute, c’est une certitude« .