Les super héros n’ont plus la cote ?

Après Dreamworks, Wall Street sanctionne Pixar sur les résultats décevants des ventes des ‘Indestructibles’. Décidément, la période d’euphorie de l’image de synthèse s’essouffle

Phénomène inquiétant chez les enfants chéris de l’animation: les ventes de DVD ne font plus autant recette. Même s’ils font suite aux « cartons » enregistrés dans les salles.

Ainsi, après Dreamworks qui a fortement trébuché sur les ventes décevantes du DVD de Shrek 2, pourtant un gros succès en salles, le studio Pixar vient d’annoncer que le DVD des ‘Indestructibles’ enregistrerait des ventes inférieures de 7% aux prévisions. Les studios d’animation font face à un dilemme: le DVD est une source importante de revenus qui leur permet de viser l’équilibre entre deux longues périodes de sorties de films, mais le marché du DVD, s’il reste très dynamique, resserre les délais de distribution. Ainsi, il n’est pas rare d’assister à la disparition d’un titre des rayons quelques mois après sa sortie, afin de laisser la place aux nouveautés. Les éditeurs tendent alors à grossir les stocks initiaux afin de pousser à l’achat d’impulsion, mais augmentent le risque de devoir gérer des retours d’invendus importants. C’est ce qui arrive aujourd’hui à Pixar, malgré le succès planétaire des ‘Indestructibles’, et la machine marketing de Disney, son distributeur. A Wall Street, le titre Pixar a chuté de plus de 10% vendredi, et ce n’est pas Monsieur Indestructible qui permettra de redresser la barre…