Les Ultrabooks peinent à trouver leur public

Les Ultrabooks peinent à trouver leur public. La faute aux prix trop élevés des machines, selon les distributeurs.

Présenté comme un nouvel eldorado pour les constructeurs de PC, les Ultrabooks, commercialisés depuis septembre dernier, peinent à trouver leur public. Acer et Asus ont ainsi estimé à moins de 100 000 le nombre d’unités de ces PC portable de nouvelle génération d’ici la fin de l’année. Loin des objectifs de 200 à 300 000 unités annoncés plus tôt, rapporte le site DigiTimes.com.

La faute aux prix, trop élevés, selon des sources issus de distributeurs asiatiques. Un paradoxe dans la mesure où les Ultrabooks doivent, par leur finesse et légèreté, concurrencer les netbooks et tablettes tout en apportant puissance, autonomie et réactivité (démarrage en moins de 7 secondes), voire écran tactile, pour des tarifs qui ne devaient pas dépasser les 1000 dollars/euros à l’origine selon Intel, locomotive du projet auprès de ses partenaires (et qui y a investi 300 millions de dollars).

Moins de 30 % fin 2012

Ainsi, à Taïwan, les modèles 11 et 13 pouces d’Asus sont commercialisés entre 36 000 et 50 000 dollars taïwanais (entre 1200 et 1660 dollars). Le plafond des 1000 dollars est largement crevé. Acer fait à peine mieux avec son Aspire S3 à 32 900 dollars taïwanais (1 100 dollars environ). Un exploit que parvient pourtant à atteindre Apple avec son MacBook Air 11 pouces (950 euros). Pour les constructeurs, Asus en tête, le refus d’Intel de revoir les tarifs de ses composants à la baisse est à l’origine de cette distorsion.

Du coup, le décollage des Ultrabooks prendra plus de temps que prévu. Toujours selon DigiTimes, les nouvelles générations de portables occuperont 10  % du marché global en avril 2012, 20 à 30  % au mieux en fin d’année avec le soutien indirect de l’attractivité que Windows 8 devrait exercer. Encore loin des optimistes 40  % précédemment annoncés par Intel. Lequel devra peut-être revoir sa stratégie face à la montée en puissance des processeurs ARM qui atteignent aujourd’hui une puissance suffisante pour faire tourner des OS de bureau (en témoigne la version de Windows 8 pour cette architecture concurrente à la technologie x86). Qualcomm et Nvidia, en tête, n’hésitent plus à prétendre que leurs puces quadri-coeurs pourraient avantageusement prendre place dans les PC en mettant notamment en avant leur faible consommation. Une nouvelle épine dans le pied d’Intel.