Les USA taillent dans l’attribution des visas high-tech

Le Congrès américain pourrait ramener le nombre de visas H1-B, visant essentiellement les experts high-tech d’Asie, de 195.000 à 65.000

Pour faire face à la crise de l’emploi dans les nouvelles technologies et en particulier les télécoms, et pour répondre à la pression de la base sur la protection de l’emploi aux Etats-Unis, le Congrès américain envisage de tailler à la serpe dans le nombre de visas high-tech autorisés annuellement.

Les visas H1-B sont particulièrement visés. C’est en effet ce visa (dit carte verte) qui est le plus recherché par les experts high-tech d’Asie, et en particulier les indiens. Il permet de travailler aux Etats-Unis durant trois années renouvelables. Si le projet réunit un consensus chez les sénateurs et gouverneurs des Etats, et reflète les tentations protectionnistes endémiques de l’Amérique profonde, il est loin de faire l’unanimité chez les professionnels. Chez Intel, Patrick Duffy, Human Resources Attorney, a déclaré que le recrutement des meilleurs experts à travers le monde est une démarche stratégique et même critique pour l’avenir du numéro un mondial des processeurs. « Nous espérons que nous pourrons continuer de recruter des employés sous H1-B dans le futur, pour la simple raison que nous ne trouvons pas suffisamment de travailleurs américains ayant une formation avancée, les compétences et l’expertise dont nous avons besoin« . Rappelons que la plupart de ces experts high-tech ont été formés aux Etats-Unis ! Si le Congrès entérine son projet, la vague d’externalisation et de ‘off-shoring qui souffle actuellement sur les sociétés technologiques pourrait s’amplifier, justifiant les investissements importants des sociétés technologiques ? Intel, HP, Oracle, IBM, Microsoft, etc. ? dans les pays d’Asie.