Les vieux ordinateurs cachent des substances toxiques !

Une étude récente démontre que les anciens composants et moniteurs peuvent encore dégager des matières toxiques particulièrement dangereuses pour l’homme

Les vieux ordinateurs renferment encore un retardant aux flammes, du diphenyl polybrominate (PBDE), au contact duquel ont été constatés des effets désastreux sur les souris : détérioration neurologique, cerveau du foetus endommagé, et une relation directe avec des phénomènes d’autisme.

La découverte a été établie aux Etats-Unis par une fédération de groupes écologistes, Silicon Valley Toxics Coalition, Computer TakeBack Campaign et Clean Production Action, qui se sont regroupés afin de financer les recherches. Cette matière, le PBDE, est interdite en Europe, mais pas aux Etats-Unis ni en Asie. En revanche, de nombreux constructeurs comme Apple ou Dell ont mis fin à son usage depuis 2002. Cependant, qu’ils soient encore en usage ou stockés, ces ordinateurs peuvent représenter un véritable danger dont on ne mesure pas encore la gravité. Le PBDE ne se dégrade pas facilement, et le risque pourrait se prolonger longtemps encore. De plus, l’étude a démontré que le risque est plus important dans les écoles et universités, qui tendent pour des raisons budgétaires à conserver leurs postes, alors que les entreprises renouvellent plus facilement leurs équipements. Quant au recyclage des ordinateurs, il risque de prendre une nouvelle tournure si les autorités américaines prennent compte de la dimension du risque, et non plus la simple récupération des quantités infinitésimales d’or contenues dans certains composants…