L’Etat néerlandais sort définitivement de KPN

C’est le dernier acte d’une longue relation entre l’opérateur et l’Etat. La presse néerlandaise qualifie d’ailleurs cette nouvelle d’historique

L’État a donc fini par se séparer totalement de sa participation résiduelle de 8% dans l’opérateur télécoms KPN pour 1,72 milliard d’euros environ. Les analystes pensent que le désengagement total de l’État nourrira les spéculations d’OPA et l’espagnol Telefonica est souvent mentionné comme prédateur possible

Le ministère des Finances a déclaré qu’il était convenu de placer autour de 87 millions d’actions ordinaires, suivant un reclassement géré par Goldman Sachs et Citigroup. La Haye revend également 80 millions d’actions ordinaires à KPN.

Des traders ont déclaré que les banques chargées du placement avaient ramené la taille de l’opération à 65 millions de titres.

Goldman et Citigroup se sont refusé à tout commentaire, mais les traders affirment qu’elles se sont retrouvées avec des titres sur les bras à l’issue de ce reclassement opéré à raison de 9,92 euros pièce.

« La taille de l’opération a été revue à la baisse et les titres sont vendus sur la base du premier arrivé premier servi et non plus par bookbuilding », a dit l’un d’eux.

L’action KPN perdait 1,69% à 9,87 euros à 10h47 GMT, tandis que l’indice DJ Stoxx des télécoms cédait 1,21%.

Les spéculations d’OPA et la refonte par KPN de ses opérations allemandes ont dopé l’action de l’ancien monopole des télécoms néerlandais, contribuant à une hausse de 33% en l’espace d’un an, tandis que dans le même l’indice DJ Stoxx des télécoms cédait environ 5%.

KPN précise dans un communiqué qu’il versera 800 millions d’euros pour les actions rachetées à l’État. L’opérateur télécoms emploiera à cet effet 241 millions d’euros, somme qui est le solde d’un programme de rachat de titres d’un milliard d’euros qui par ce fait est clos.