HTML5 officialisé en mouture définitive par le W3C

Après plus de six années d’intenses travaux, l’HTML5 a maintenant le statut de recommandation du W3C. Une évolution importante pour le web.

Le 28 octobre 2014 sera à marquer d’une pierre blanche dans le monde du web. Le W3C (World Wide Web Consortium) vient en effet de livrer l’HTML5 sous la forme d’une recommandation. HTML5 est la version la plus complexe du HTML jamais mise au point, fruit de plus de six années de travaux.

« Aujourd’hui, nous ne sommes pas surpris de regarder des vidéos nativement dans un navigateur, ni d’utiliser un navigateur sur un téléphone, constate Tim Berners-Lee, directeur du W3C. Nous nous attendons à pouvoir partager des photos, faire nos achats, lire des actualités, n’importe où et sur n’importe quel dispositif. Bien qu’ils restent invisibles pour la plupart des utilisateurs, l’HTML5 et l’Open Web Platform répondent à ces attentes croissantes. »

De grands noms de l’industrie IT ont participé à la mise au point de HTML5. Le texte de ce standard est ainsi cosigné par divers acteurs, dont certains travaillant pour Apple, Google ou encore Microsoft. D’autres contributeurs ont été de la partie, comme Adobe, IBM, Intel, Mozilla ou encore Opera Software. De ce travail commun est ressorti un ensemble de plus de 100.000 tests qui permettent de tester la qualité d’implémentation de HTML5 au sein des navigateurs web.

Une rupture technologique

Particularité de HTML5, il introduit de multiples technologies exploitant du code JavaScript, lui permettant ainsi de proposer des animations et une interactivité plus poussées, qui mettent à mal des outils comme le greffon Adobe Flash. En plus de permettre la création de pages Web, HTML5 se veut donc aussi le socle d’applications web sophistiquées.

« HTML5 apporte la vidéo et l’audio sur le web sans avoir besoin de greffon ; l’accès programmatique aux canvas bitmap, ce qui est utile pour le rendu de graphiques ou de jeux ; un support natif des graphismes vectoriels (SVG) et des formules mathématiques (MathML) ; des annotations, importantes pour la typographie asiatique (Rubis) ; des technologies permettant d’améliorer l’accessibilité des applications Internet riches ; et bien plus encore, » explique le W3C.

Il est à noter toutefois que plusieurs avancées sont maintenant développées à part, afin d’éviter de trop complexifier ce standard. C’est ainsi le cas des communications temps réel (WebRTC) ou de certaines technologies dédiées aux applications web (comme les Web Workers ou les WebSockets).

Une technologie clé pour la mobilité ?

HTML5 est d’ores et déjà largement utilisé par les webmasters et créateurs d’applications web. C’est toutefois dans le monde de la mobilité que le W3C voit le plus de débouchés. Le consortium rappelle que selon VisionMobile, 42 % des développeurs utilisent déjà la combinaison HTML, CSS et JavaScript pour leurs applications mobiles.

Gartner estime que l’HTML5 sera une des technologies clés du monde mobile ces deux prochaines années. De quoi valider la stratégie de Mozilla, qui s’est centré sur les applications web pour la mise au point de son système d’exploitation mobile Firefox OS.

Sur le même thème

Tristan Nitot (Mozilla) : « Nous voulons que le HTML5 soit la technologie pour les applications mobiles »
Le HTML5 bientôt validé par le W3C
HTML5, Cloud et mobilité : les trois défis de Java