Liberty Media filialiserait l’international. Et Noos alors?…

Le géant américain du câble, qui vient de faire ses emplettes en France (Noos), envisage de rendre autonome ses activités internationales. Ce qui lui permettrait d’être encore plus gourmand hors des Etats-Unis…

Cette filialisation de l’international répondrait à une pression des investisseurs: ils souhaitent plus de transparence sur les ramifications du groupe de John Malone. D’autres analystes, rapporte le Wall Street Journal, estiment qu’il pourrait s’agir d’une réorganisation devant avantager une vente de tout ou partie du groupe. La création d’une société Liberty Media International Inc. permettrait de fédérer ses avoirs comme ceux détenus dans UnitedGlobalCom, une compagnie contrôlée par un gros câblo-opérateur européen et chilien, ou encore le câblo-opérateur de Porto Rico. Il faut encore ajouter une participation dans News Corp du groupe Rupert Murdoch ou des parts dans InterActiveCorp du milliardaire Barry Diller, ou encore dans Viacom. A mentionner également le contrôle de QVC et d’UGC.

Une course en avant? Le semblant de rationalisation intervenu ces derniers temps, comme la cession de ses parts, minoritaires, dans Vivendi Universal ou de celles détenues dans Time Warner, n’a guère contribué à faire remonter le cours de l’action Liberty Media. En outre, ses initiatives connaissent une fortune diverse, qui cache mal ce qui pourrait s’apparenter à une course en avant: des problèmes rencontrés en Allemagne n’ont pas empêché de surenchérir pour le rachat de Noos en France -dont la santé n’est pas convaincante. Les chiffres récents de l’empire Malone ne rassurent pas les milieux financiers: le 4è trimestre fiscal fait apparaître une perte nette de 931 millions de dollars, en aggravation par rapport à celui de l’année précédente (-692 millions), tandis que le chiffre d’affaires (par acquisitions) a été quadruplé (!) à 2,12 miliards. Pour l’ensemble de l’exercice, la perte nette s’élève à 1,22 milliard…