Libra, la crypto-monnaie de Facebook, fait trembler les grandes banques européennes autant que les Etats.
Les banquiers réunis au sein du European Payments Coucil (EPC) viennent de s’accorder pour accélérer la mise en place d’un système de paiement instantané et partagé par toutes les banques. Ils comptent le déployer totalement d’ici la fin 2020.
Avec ce système, la transaction serait immédiate, tout comme ce que proposera Facebook avec Libra.
Pour un ecteur bancaire européen, assez fragmenté, il ne faut pas perdre de temps pour rester dans la course et s’atteler à rendre interopérables les différents systèmes de transaction en temps réel.
Ainsi, la Banque centrale européenne a lancé son propre système de règlement des transactions en temps réel, appelé TIPS.
De son côté, la Banque de France penche pour limiter les dessins de Facebook sur le secteur bancaire.
Elle estime que la monnaie de Facebook devra être en accord avec les règles des banques centrales pour être autorisée.
« Si le projet veut aller au-delà des paiements, offrir des services bancaires (des dépôts, des placements financiers, des crédits…), alors il devra être régulé comme une banque, avec une licence bancaire dans tous les pays où il opérera. Sinon, il serait illégal. » a réagi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
Et de poursuivre, « il ne faut certes pas être naïf : il y a de puissants intérêts privés derrière le projet. Mais la concurrence peut permettre aussi des progrès dans les services financiers, notamment sur les transferts d’argent transfrontières. Nous devons moderniser les systèmes de paiement internationaux. Et, libra ou pas, les institutions financières devront continuer à innover et évoluer ».
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