L’Idate fait le point sur le GPRS

Selon l’institut d’étude Idate, les offres de services GPRS des opérateurs européens ont vocation à se concentrer majoritairement sur les utilisateurs professionnels.

Ceci explique qu’il s’agisse d’abord d’offres de connectivité, WAP et Internet. Il faut y ajouter des offres de bureau mobile permettant l’accès à la messagerie électronique, à l’Intranet et à des bases de données de l’entreprise. Et le grand public ? Il faudra attendre le second semestre 2002, c’est à dire la réelle disponibilité d’un plus grand nombre de terminaux GPRS validés par les opérateurs. En France, les opérateurs Orange et Bouygues Telecom avaient largement profité du congrès 3GSM (tenu à Cannes du 19 au 21 février 2002) pour pré-annoncer le lancement commercial de leur offre GPRS aux entreprises.

Plus une période de test qu’un véritable lancement… Pour sa part, SFR annonçait la généralisation de son offre GPRS aux entreprises. Pourtant, un premier lancement avait été effectué en juin 2001: il s’est avéré être en fait plus le début d’une période de test en vrai grandeur plutôt qu’un véritable lancement commercial. Le GPRS pour entreprises vu par Orange Orange, constate l’Idate, aura été le dernier opérateur pan-européen à annoncer le lancement du GPRS. En effet, ses principaux concurrents dans les divers pays où il est présent (comme Vodafone ou BT Cellnet au Royaume-Uni, T-Mobil en Allemagne ou TIM en Italie), ont démarré l’exploitation commerciale de leur réseau GPRS depuis plusieurs mois. Le lancement d’Orange est européen. Il concerne les filiales du groupe dans les pays suivants : France, Royaume-Uni, Belgique, Suisse, Pologne, Danemark. « L’opérateur a une approche très prudente de l’introduction du GPRS et certifie l’ensemble constitué du terminal GPRS, du câble et du PDA, destiné à une offre de bureau mobile pour les utilisateurs professionnels. Mais en contre-partie, l’offre de terminaux GPRS reste restreinte à un seul terminal, le Motorola T280, permettant des débits maximums en transmission de données de 40 kbps en réception et de 10 kbps en émission.» Le portail professionnel MIB (Mobile Internet for Business) d’Orange France et son offre de service associée (messagerie, gestion de données personnelles, accès base de données) sont portés sur GPRS: « Orange France a aujourd’hui 700 entreprises utilisatrices de MIB et compte rapidement augmenter sa présence dans les entreprises via des partenariats avec des SSII. » Ainsi, observe l’Idate, l’offre d’Orange France se compose principalement d’une offre de connectivité Internet et WAP, permettant en particulier de bénéficier d’une connexion au réseau Internet public sur son ordinateur portable ou son PDA et d’une offre de bureau mobile intégré à l’entreprise, permettant l’accès à la messagerie de l’entreprise, la consultation de bases de données de l’entreprise… La tarification est au volume de données transférées avec une offre dégressive de 7 euros/mois pour un forfait de 1 mégaoctet à 90 euros/mois pour un forfait de 50 mégaoctets.Et les performances? Le cas de T-Mobile En pratique, les débits en réception « seraient plutôt de l’ordre de 20 à 30 kbps, pour des maximums de 40 kbps dans de bonnes conditions de réception. » Au-delà des simples considérations de débits, la montée en charge des réseaux GPRS posent des problèmes techniques nouveaux, qui seront longs à résoudre: « T-Mobil en Allemagne, qui fut l’un des premiers opérateurs à lancer le GPRS, confirme que la mise au point du réseau est très lente. L’opérateur se donne 12 mois pour stabiliser le réseau et régler des problèmes de fonctionnement qui sont observés aujourd’hui (par exemple lors du changement de cellule pendant un transfert de données). » Malgré de nombreux mois d’exploitation commerciale, l’opérateur allemand n’enregistre qu’une faible pénétration du GPRS dans sa base d’abonnés mobiles. Il se donne pour objectif 2,5% de pénétration à fin 2002, dans sa base de clientèle qui compte aujourd’hui près de 23 millions d’abonnés GSM.( A suivre )