Linagora s'intéresse à Mandriva

Linagora confirme son intérêt pour Mandriva qui frôle la cessation de paiement. Mais dans quel but?

Qui va racheter Mandriva? On le sait, le seul éditeur français d’une distribution Linux a décidé de trouver une sortie à ses problèmes financiers par la vente des actifs. Si des discussions sont en cours avec la société britannique NetApp (qui développe des solutions d’informatique déportée), Linagora s’est également déclarée intéressé par les développements de Mandriva.

Dans un communiqué daté du 10 mai, Linagora confirme: « Des discussions sont en cours avec Mandriva pour étudier le rachat d’une partie des actifs de la société. » A ce jour, aucun engagement d’acquisition n’a officiellement été annoncé et encore moins signé. Le prestataire spécialisé dans les solutions open source justifie sa démarche d’acquisition à travers la recherche naturellement stratégique d’opportunités de développement.

Reste à savoir quels actifs de Mandriva intéressent Linagora. On se souvient que la société présidés par le haut en couleur Alexandre Zapolsky avait remporté, à la barbe de Mandriva, le marché de l’Assemblée nationale pour équiper les postes utilisateurs sous… Ubuntu. Linagora pourrait ainsi s’intéresser aux solutions serveurs de Mandriva, telle la Enterprise Server 5 dopé de l’hyperviseur KVM, histoire d’afficher une plus grande indépendance vis-à-vis de Canonical qui soutient le projet Ubuntu. Pulse, la solution de gestion de parcs hétérogènes pourrait également faire partie du catalogue des technologies à acquérir. A moins que ce ne soit le portefeuilles client qui intéresse Linagora.

La société de service open source se refuse pour l’heure à tout commentaire sur ses intentions si ce n’est celle de « renforcer sa position de leadership en France et dans le monde ». La dépouille de Mandriva l’y aidera-t-elle?