L’Inde attire les investisseurs et séduit Microsoft

Sur un air de « technollywood, » l’Inde incarne désormais avec la Chine,un nouvel Eldorado pour les investisseurs. Après IBM, Thomson, Dell, Alcatel ou Intel, c’est au tour de Microsoft d’annoncer le doublement de ses effectifs en Inde

Terre du Gange et de la spiritualité, l’Inde n’en est pas moins un pays attrayant pour les investissements étrangers en particulier dans le secteur des technologies. Ah? l’Inde et ses faibles coûts salariaux. Un bonheur pour certains entrepreneurs, mais un malheur pour certains salariés européens. Les délocalisations se multiplient (lire nos articles)

Le 24 juin, le groupe IBM avait annoncé son intention de développer ses activités en Inde où il prévoit d’y créer quelque 14.000 postes. Cette délocalisation des emplois dans ce pays correspondant à un plan de restructuration global qui concerne près de 13.000 postes, en grande partie, en Europe. Le 19 juillet le groupe Thomson concluait un accord stratégique avec la société spécialisée dans les services de télécommunications en Inde Videsh Sanchar Nigam Ltd (VSNL). Ce partenariat s’inscrit dans un plan à deux ans prévoyant une augmentation de 1,5 à 2 milliards d’euros du chiffre d’affaires d’ici à la fin 2006. Et la France n’est pas en reste. Après la création d’une usine pour la fabrication d’équipements GSM en juillet 2005, l’équipementier Alcatel a annoné le 9 septembre la création, en commun avec le Centre pour le Développement des Technologies des Télécommunications du Gouvernement Indien (C-DOT), d’une société pour la conception et le développement de produits haut débit sans fil. Enfin, le 14 juin, le premier fondeur mondial, Intel annonçait son souhait d’ouvrir une usine et d’investir 400 millions de dollars en Inde. Au tour de Microsoft «Nous allons renforcer notre centre de développement d’Hyderabad d’un autre millier de postes», a déclaré Tess Field, directeur des ressources humaines de Microsoft en Inde, selon Reuters. Ce centre est le plus gros site de développement de logiciels de Microsoft en dehors des États-Unis. La firme de Redmond va également doubler ses effectifs à Bangalore qui vont passer à 1.000 salariés. A noter qu’en termes de salaires, l’opération est particulièrement juteuse pour Microsoft. En Inde un programmeur expérimenté gagne 15.000 dollars par an, contre 75.000 aux États-Unis.