L’industrie du Spam reste active

Même après la fermeture de serveurs tels que McColo, les pourriels sont toujours aussi présents. Les pirates utiliseraient logiquement des voies détournées

Après la fermeture du

fournisseur de serveurs Internet McColo , les spammeurs auraient trouvé de nouveaux relais pour leurs attaques. De nouveaux botnets ou la réactivation d’anciens seraitent à l’ordre du jour chez les émetteurs de messages non-sollicités.

Interrogé par PC World, Adam Swidler, responsable du service Sécurité chez Google (appelé aussi Postini) relativise : « D’ici trois à cinq semaines, le niveau de spams devrait revenir à celui qui prévalait pendant la période pre-McColo« . Pourtant le même service constatait en début de semaine une hausse de 156 % du nombre de spams depuis l’arrêt des activités des serveurs appartenant à McColo.

Dès lors, si la plupart des spams émis via le botnet appelé Srizbi ont été stoppés, Rustock, Pushdo/Cutwail, Gheg et Mega-D (connu sous le nom d’Ozdok) ont pris le relai. Ce dernier serait l’instigateur de l’infection de pas moins de 660.000 ordinateurs à travers le monde à en croire les services de MessageLabs. Il battrait actuellement tous les records puisqu’il serait à l’origine de l’envoi 38 milliards de spams par jour.

Son compère botnet appelé Gheg n’est pas en reste puisqu’il serait à l’origine de l’envoi de 589.402 spams par jour, soit 409 de ces messages par minute. Quoi qu’il en soit, la vague de messages ne semble pas refluer selon MessageLabs (Symantec) puisque 74,6% des e-mails sont des spams au mois de janvier.

Dès lors, pourquoi une hausse du niveau de pouriels alors que le serveur considéré comme « majeur » est fermé ? Les spammeurs ont rapidement modifié leurs méthodes d’approche pour continuer d’envoyer un flot ininterrompu d’e-mails. Ils sont désormais capables de détecter le fournisseur d’hébergement puis de détourner le flot vers un serveur pirate qui va empêcher le blocage du spam.

Depuis la fermeture des serveurs, le nombre de pourriels ne semble donc pas avoir diminué, l’activité demeure lucrative. Selon l’éditeur G Data, un spam aurait un coût de 500 euros par an et par employé. Multiplié par les 130 milliards (environ) envoyés chaque jour. Faites le calcul.