La Fondation Linux applique le principe de l’Open Source à la donnée

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Avec la licence CDLA, la Linux Foundation installe un outil pour encadrer et faciliter le partage de la donnée.

Après les logiciels, la donnée. A Prague, dans le cadre de l’Open Source Summit Europe 2017, la Linux Foundation a annoncé le lancement de Community Data License Agreement (CDLA), une initiative qui entend fédérer les accords sur l’open data.

Plus précisément, les licences CDLA entendent définir un framework de licences afin de soutenir les communautés collaboratives construites autour de la conservation et du partage de données ouvertes.

A l’image du modèle Open Source pour le code, ou encore des Creative Commons pour les droits d’auteur, les licences CDLA sont éditées pour permettre à des individus et des entreprises de simplifier la problématique de partager des données.

Et faciliter ainsi l’assemblage ou la curation de vastes ensembles d’informations dont les poids numériques s’élèvent en pétaoctets voire exaoctets.

L’idée derrière étant de favoriser un environnement qui permettra de faire émerger de nouvelles applications, de nouveaux modèles économiques ou encore de valoriser des communautés de tous types. Qu’elles soient issues des gouvernements, des établissements d’enseignement, des entreprises ou d’autres organisations.

Par exemple, illustre la fondation, « si les constructeurs automobiles, les fournisseurs et les services d’infrastructure civile peuvent partager des données, ils peuvent améliorer la sécurité, réduire la consommation d’énergie et améliorer la maintenance prédictive ».

Ce partage pourra d’ailleurs favoriser l’avènement de la voiture autonome elle-même génératrice de Go de données quotidiennement.

Ce modèle pourrait être exploité à travers les prévisions météo dont la simulation à coups de machine learning pourrait être utile dans des applications pour l’agriculture.

Le partage des données générées par les infrastructures publiques permettrait également aux administrations de mieux définir les besoins des citoyens pour y répondre (ou pas). Etc.

Sharing license et Permissive license

Deux classes de licence sont aujourd’hui proposées : une licence Partage (Sharing license), qui encourage la fourniture de données à la communauté; et la licence Parmissive qui n’impose aucune exigence de partage supplémentaire aux destinataires ou contributeurs de données ouvertes.

« Une licence pour l’open data est essentielle pour le partage sans friction des données qui exploitent à la fois les technologies critiques et les avantages sociétaux », commente Jim Zemlin, directeur exécutif de la Linux Foundation.

« Le succès des logiciels libres est un exemple éloquent de ce qui peut être accompli lorsque les gens se rassemblent autour d’une ressource et la font progresser pour le bien commun. Les licences CDLA sont une étape clé dans cette direction et encourageront la croissance continue des applications et de l’infrastructure. »

Les licences CDLA bénéficient aujourd’hui du soutien de plusieurs acteurs dont IBM (par l’entremise de Todd Moore, Vice-Président Open Technology).


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