Linux sur la moitié des serveurs… en 2015

« C’est un objectif, pas une prédiction », affirme Red Hat

Red Hat ne cache pas ses ambitions. En marge de l’annonce du partenariat signé avec Amazon et visant à fournir son système d’exploitation Linux en mode service en ligne, l’éditeur a clairement fixé son objectif, être présent sur la moitié des serveurs dans le monde en 2015 !

Pour cela, Red Hat s’appuie sur plusieurs pierres angulaires de sa stratégie. Red Hat Enterprise Linux 5.1, tout d’abord, annoncé la semaine dernière. Qui a été sérieusement enrichie du support de la virtualisation. Avec la plate-forme middleware open source JBoss. Et l’initiative Linux Automation de déploiement des applications à laquelle Amazon vient d’adhérer.

Mais c’est surtout sur la virtualisation que Red Hat mise gros. RHEL 5.1 supporte en particulier VMware et Xen, ainsi que l’hyperviseur Windows VM de Microsoft, en attendant Veridian, nouvelle génération de l’hyperviseur de Microsoft qui sera intégré dans Windows Server 2008. Enfin l’éditeur a annoncé le support de la virtualisation sur les serveurs Itanium d’HP.

Autre argument de l’éditeur, l’initiative Red Hat Network, un ensemble d’outils de gestion et de services hébergés qui permet d’activer et de surveiller des serveurs physiques, ce qu’il faisait déjà, mais également désormais des serveurs virtuels.

Pour autant, la cible de Red Hat est encore loin d’être atteinte. Linux n’est encore crédité que de 15 % de part de marché (source IDC), Unix défend sa place, avec parfois des initiatives originales comme Solaris, et surtout Microsoft grignote des parts de marché, une tendance qui devrait s’accélérer dès février prochain avec l’annonce de Windows Server 2008…