L’iPod prend l’avion. Mais pas chez Air France

Des systèmes de connexion spécifique pour le baladeur seront proposés dans
les avions de certaines compagnies aériennes. Mais Apple est allé un peu vite en
besogne

La guerre a déjà commencé entre l’iPod d’Apple et le Zune de Microsoft. Alors que ce dernier occupe le terrain médiatique pour le lancement de son baladeur, Apple a immédiatement contre-attaqué en annonçant fièrement que six compagnies aériennes proposeraient à bord de leurs avions un système de connexion spécifique pour l’iPod à la mi-2007.

Ce contrat, dont les modalités financières n’ont pas été révélées, permet à Apple d’étendre encore un peu plus son écosystème. Après les voitures, l’iPod se fait en effet une place dans les avions. De quoi encore renforcer la domination du baladeur à la pomme (75% de parts de marché).

Concrètement, les passagers de Continental Airlines, de Delta AirLines, d’Emirates et d’United Airlines, filiale de UAL, pourront recharger leur iPod durant leur vol, écouter de la musique ou visionner des vidéos sur des écrans intégrés sur les dossiers des sièges.

Mais Apple est allé un peu vite en besogne en affirmant qu’Air France-KLM faisait également partie du contrat. Or, la compagnie franco-néerlandaise a très vite démenti cette information. « Contrairement à l’affirmation contenue dans le communiqué de presse d’Apple de ce jour, Air France dément l’installation prochaine d’un système de connexion spécifique au baladeur numérique iPod « , a réagi la compagnie aérienne française dans un communiqué.

« Apple est un partenaire d’Air France mais il est tout à fait prématuré à cette date de parler d’un tel projet », ajoute Air France.

« Ce qu’Apple a dit est très prématuré », a ajouté un porte-parole de KLM, précisant que le groupe informatique et la compagnie avaient eu des  » contacts informels ».

« Nous n’avons aucune idée si c’est techniquement faisable, si c’est financièrement viable, ou si les clients en veulent », a-t-il poursuivi. « A ce stade, nous n’avons aucune intention de l’introduire à bord. »

Dans la bataille médiatique, Apple a donc confondu vitesse et précipitation. Ce qui illustre une certaine fébrilité face au lancement de Microsoft…