Littératie des données : l’angle mort des compétences métiers

L’aptitude à comprendre et utiliser les données (« data literacy ») reste l’angle mort des réflexions actuelles sur les compétences métiers de base.

Appréhender et faire bon usage des données reste l’angle mort des débats concernant les compétences communes aux utilisateurs métiers.

C’est l’un des enseignements d’une enquête* internationale menée par Forrester Consulting pour l’éditeur de solutions analytiques Tableau.

2000 dirigeants et professionnels métiers ont été interrogés* dans le monde.

Quelle est leur perception de la littératie data (« data literacy ») ?

Globalement, 82% des décideurs concernés s’attendent à ce que les collaborateurs de chaque unité d’affaires disposent de compétences de base concernant l’usage et la compréhension des données. Les attentes dans ce domaine ne font qu’augmenter.

D’ici 2025, près de 70% des collaborateurs seraient appelés à s’appuyer fortement sur des données sensibles dans le cadre de leurs missions, contre 40% en 2018.

Leviers à activer

Plus de 80% des décideurs considèrent que les connaissances de base en matière de données affûtent la prise de décision, la rapidité d’exécution et la productivité des équipes métiers. Ces dernières partagent ce point de vue.

Aussi, près de 8 employés sur 10 se disent plus susceptibles de rester dans une entreprise prête à investir dans la formation data les concernant.

Mais cette sensibilisation ne se traduit pas forcément par des investissements ciblés dans l’acquisition ou la mise à niveau de compétences data de base. Seule une minorité parmi les organisations concernées (39% tout de même) disent proposer à l’ensemble des employés une formation data.

En fait, selon une autre étude (Qlick et Accenture) près des trois quarts des décideurs estiment que l’echange entre pairs et l’apprentissage par essai-erreur sont les principaux leviers à activer.

En France, enfin, d’après une récente étude livrée par Datasulting et Paris&Co, la maturité data moyenne de PME et ETI franciliennes est de 5,1/10. Toutefois, la moyenne n’est pas atteinte lorsqu’il est uniquement question de diffusion d’une culture data (4,14/10).

*Dix pays son couverts : France, Allemagne, Royaume-Uni, Australie, Brésil, Canada, Japon, Mexique, Singapour et États-Unis. Les répondants travaillent pour des entreprises qui emploient au mois 500 employés.

(crédit photo © Shutterstock)