Logiciel et services : le réveil du numérique français

Selon Numeum, le marché du logiciel et des services informatiques en France retrouverait le chemin de la croissance pour peser près de 55 Md€ en 2021.

Numeum, l’organisation professionnelle née de la fusion récente entre Syntec Numérique et Tech in France, livre ses premières perspectives du marché du logiciel et des services informatiques. Le chiffre d’affaires 2021 des fournisseurs du secteur est dorénavant attendu en croissance de +4,8% (à 54,9 milliards d’euros), et non plus seulement de +1%. La reprise est donc engagée, après une année 2020 de repli (-4,6% globalement).

La situation varie d’un domaine à l’autre.

Ainsi, les éditeurs de logiciels et de plateformes cloud, portés par le modèle SaaS et le travail hybride, sont à nouveau les mieux orientés (+8,3% en 2021, contre +0,3% en 2020).

De leur côté, les entreprises de services du numérique (ESN), qui génèrent plus de 60% des revenus du secteur, se relancent. Leur chiffre d’affaires progresserait de +2,6% cette année, après avoir reculé de -4,2% en 2020. Le marché était alors en pause.

Quant au segment de l’ingénierie et du conseil en technologies (ICT), dont les entreprises de la filière R&D externalisée, il fut fragilisé en 2020 (-12,3%) par la demande atone de secteurs fortement impactés par la crise sanitaire et économique (aéronautique, automobile…). Cette année 2021, l’ICT devrait toutefois retrouver le chemin de la croissance (+5,1% prévus).

Croître avec les jeunes diplômés et les alternants

Le rebond attendu en 2021 « reste toutefois conditionné à la situation économique des clients », prévient le syndicat patronal présidé par MM. de Bentzmann et Lehucher.

Justement, Numeum observe que 54% des directions des systèmes d’information (DSI) de grands comptes déclarent un budget IT 2021 en hausse (source : PAC, teknowlogy Group). Les investissements ciblent en priorité les migrations cloud, les données, l’espace de travail numérique (digital workplace) et la sécurité des systèmes d’information.

Du côté des embauches, l’heure n’est plus au gel. Plus de 9 organisations sur 10 déclarent avoir relancé les recrutements, en particulier ceux de jeunes diplômés et d’alternants.

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