Logiciels et prestation RH : 1,43 milliard en 2006 !

Une croissance logique, dans un domaine où les réglementations se multiplient et modifient les traitements et les processus. En effet, cette situation impose un recours à une informatique rigoureuse développée par spécialistes intégrant régulièrement les nouvelles règles et s’assurant de la cohérence des données. Autre facteur favorisant, le double choc démographique du papy-boom faisant partir des spécialistes à la retraite et générant des besoins et donc une politique de recrutement très active de la part des entreprises. Or, quoi de plus réactif et efficace que de traiter informatiquement toute la partie automatisable de ces processus (dépôts de CV, recherche multicritères parmi les candidatures, envoi de SMS de rendez-vous?) ? Intégration et externalisation : locomotives du secteur. Bien entendu, cette croissance est fortement tirée par les services, dont l’intégration qui enregistre une croissance de 7,6 %. Et le marché de l’externalisation RH poursuit sa progression avec un score élevé de 9 %. PAC souligne qu’en 2006, les projets d’intégration menés dans le secteur public ont tiré la croissance. Le mouvement (et les directives) d’informatisation et de dématérialisation de l’administration ainsi que la nécessité de moderniser les Systèmes d’Information RH profite logiquement aux logiciels et services RH. De plus, « le secteur privé est resté assez actif grâce à des secteurs comme le commerce ou les services, tandis que l’industrie a maintenu ses investissements et le secteur des Utilities organise sa GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) », rapporte PAC.

Automatiser les ?tâches RH administratives? Les services des RH dans l’entreprise peuvent maintenant se décharger d’une grande partie des tâches sans valeur ajoutée et automatisable, pour déployer enfin une réelle gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, éventuellement soutenue par des outils d’aide à la décision. Enfin, les logiciels spécialisés permettent également aux managers d’assumer leur partie de gestion des ressources humaines liée à leurs collaborateurs? Autant d’attentes des utilisateurs qui génèrent de ventes complémentaires, dans un marché où l’équipement des PME/PMI se poursuit. « Du côté de l’édition, on constate une croissance notable de la vente de licences (+7,3 %), tirée par la vente d’extensions de fonctionnalités au sein des bases installées, le renouvellement de parc et le développement du marché PME/PMI », explique l’institut.

Les parts de marché dans le logiciel Un marché du service plutôt éclaté Les évolutions réglementaires et l’activité économique (heures supplémentaires, fusions/acquisition, nouveaux types de contrats?.) permettent aux prestataires d’intervenir régulièrement pour assurer les mises à jour ou les paramétrages parfois spécifiques des clients. Enfin, les offres d’externalisation et d’hébergement (et autres BPO) se multiplient assurant un revenu récurrent. En tête des prestataires français, on retrouve le spécialiste ADP-GSI, loin devant IBM, suivi de Sopra, Cap Gemini et Unilog-LogicaCMG. Mais près de 70 % du marché est réparti entre tous les autres prestataires. Cinq éditeurs vendent la moitié des logiciels RH Côté logiciel (licences, maintenance et support), cinq éditeurs se partagent presque équitablement la moitié du marché, dans l’ordre : SAP, Sage, HR Access, Cegid et Oracle. On retrouve donc quatre éditeurs d’ERP (dont Oracle certainement grâce au rachat de Peoplesoft très présent sur le créneau), et le spécialiste HR Access. Cette présence forte des ERP illustre une fois encore le succès des progiciels intégrés, qui limite chez les clients l’intervention de multiples prestataires.

La part de marché des prestataires Un réseau de revendeurs et d’intégrateurs devient indispensable pour profiter du développement du marché des PME/PMI, ou tisser un lien plus direct avec ses clients. Par ailleurs, la gestion des RH ne peut plus se concevoir indépendamment des autres applications de l’entreprise. C’est pourquoi PAC précise que « Les éditeurs n’ayant pas encore un réseau de partenaires étendu, renforcent leurs capacités d’intégration et leurs offres de services. »