L'OpenBook de VIA, un ultra-portable au 'design libre'

Il est réussi, relativement performant et dispose d’une connectivité réseau parfaite. L’OpenBook de VIA va sans nul doute faire de l’ombre aux ultra-portables Atom

L’ultra-portable NanoBook de VIA ne nous avait guère convaincu. Sa présentation (en particulier sa souris) rapprochait plus ce produit d’un jouet que d’un ordinateur portable digne de ce nom. Packard Bell comme Everex avaient toutefois adopté ce modèle de référence.

Aujourd’hui, VIA revient à la charge avec un nouveau design de référence, l’OpenBook. Il pourra être utilisé par les constructeurs de PC au sein de leurs futures offres UMPC (Ultra Mobile PC). Gageons cependant que nombre de constructeurs distribueront ce produit en n’y apportant qu’une seule modification : l’insertion de leur logo sur la coque du portable.

VIA semble conscient de cet état de fait, et propose une machine parfaitement finalisée et prête à passer au stade de la production de masse. La compagnie offre même les plans du châssis de ce portable sous licence open source !

« L’OpenBook de VIA s’appuie sur le succès du concept de référence NanoBook de VIA lancé l’an dernier », commente Richard Brown, vice-président Corporate Marketing, VIA Technologies. « Notre approche ouverte originale pour la personnalisation du boîtier et la souplesse de connectivité, associée aux niveaux de performance plus élevés, a contribué à affermir notreleadershipsur le marché du mini-note. »

Concurrent des UMPC mais pas de l’Eee PC

Ce produit vise un tarif de vente compris entre 500 dollars et 800 dollars (de 320 euros à 512 euros). VIA ne cible donc pas l’Asus Eee PC, mais le marché des ultra-portables pourvus de disques durs et capables de faire fonctionner des versions classiques de Windows ou Linux.

La machine mesure 24 x 17,5 x 3,6 cm pour un poids inférieur à 1 kg. Elle embarque un processeur VIA C7-M ULV cadencé à 1,6 GHz, piloté par le tout nouveau jeu de circuits de la compagnie, le VX800. Un connecteur mémoire permettra d’installer un maximum de 2 Go de DDR-2. Enfin, un disque dur 2,5 pouces traditionnel (VIA suggère une capacité minimale de 80 Go) pourra prendre place au sein de l’OpenBook.

La partie graphique associe un écran panoramique de 8,9 pouces à rétroéclairage LED (résolution de 1024 x 600 points), une solution graphique à mémoire partagée VIA Chrome 9 HC3 (compatible DirectX 9) et une webcam deux mégapixels.

La connectique est classique : un lecteur de cartes mémoire 4 en 1 (SD, SDIO, MMC et MS), trois ports USB 2.0, une sortie VGA et des entrées/sorties audio.

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Fonctions réseau, un sans faute !

La firme a soigné la partie réseau : l’OpenBook offre en standard un port Ethernet Gigabit, un module sans fil à la norme 802.11g (à 54 Mbps) et du Bluetooth. En option, les constructeurs pourront ajouter le WiMax, le GPS Assisté (AGPS), la 3G et la 3G+/3,5G. Difficile de faire mieux.

Le tout est alimenté par une batterie quatre cellules, d’une autonomie d’environ trois heures. Du côté des systèmes d’exploitation, VIA confirme que sa machine fonctionnera sous Windows XP, Windows Vista et les distributions Linux classiques.

Au final, cette machine est bien conçue. La présence d’un disque dur standard (ce qui n’empêche pas l’adoption d’un module flash), l’écran à rétroéclairage LED, l’adoption de composants de très faible consommation (3,5 W pour le processeur et 5 W pour le jeu de circuits) et la connectivité réseau exceptionnelle, en font un design de référence convaincant et abouti. Notre seul regret est qu’il n’adopte pas le processeur Isaiah.

Les premiers produits des constructeurs basés sur ce modèle de référence devraient apparaître au troisième trimestre 2008.