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Pour Emmanuel Macron, un clic vaut adhésion

En Marche se prend les pieds dans le tapis. Lors de son passage sur France 2, Emmanuel Macron, qui vient de lancer son propre mouvement politique, avait assuré que ce dernier enregistrait « une adhésion toutes les trente secondes ». Selon Le Canard Enchaîné, le ministre de l’Economie, chouchou de l’écosystème du numérique, doit réviser ses classiques. En effet, ce chiffre se rapporte au nombre de clics sur le site d’En Marche, et non au nombre de personnes ayant accepté d’y laisser leurs coordonnées. Ce qui évidemment n’a rien à voir, même si l’adhésion à En Marche est gratuite.

Le site du mouvement aurait donc enregistré quelque 13 000 clics depuis sa création. Un score modeste. Nous avons tenté de joindre les responsables d’En Marche pour obtenir davantage de précisions sur les statistiques de leur site. En vain. Notons que, sur YouTube, la vidéo du mouvement qui s’adresse à ceux « qui refusent que le pays reste bloqué, ont le goût du travail, du progrès et du risque, et comme valeurs la liberté, la justice et l’Europe », enregistre quelque 64 000 vues.

Macron, chouchou du numérique

Emmanuel Macron apparaît comme le chouchou de l’économie numérique. Régulièrement invité des raouts de la profession, le ministre y distille des idées qui ravissent les dirigeants des sociétés de l’industrie IT. A rebours de son prédécesseur à ce poste, Arnaud Montebourg, il multiplie les discours en faveur de mesures incitant à l’investissement (il critiquait récemment l’ISF), favorisant l’innovation au détriment des positions établies, simplifiant la vie des entrepreneurs ou rendant le travail plus flexible. Quitte à s’attirer des critiques pointant le décalage entre les intentions affichées et les actes au sein du gouvernement Valls.

Emmanuel Macron lors des 10 ans de l’Afdel, devenu Tech in France.

En Marche n’en a pas moins enregistré le soutien de Marc Simoncini (fondateur de Meetic), Gaël Duval (Jechange.fr et French Touch Conference), Patrick Robin (Avolta Partners), Olivier Duha (Webhelp) ou encore Bertrand Bigay (P. Factory). Les associations professionnelles Syntec Numérique – par la voix de son président Guy Mamou-Mani – et Tech in France – l’ex-Afdel qui avait invité le ministre pour ses dix ans – ne font guère mystère de leur sympathie pour les idées d’Emmanuel Macron.

Plus généralement, le ministre de l’Economie se montre très proche des dirigeants. Au point d’y trouver refuge au besoin. Il y a quelques jours, Médiapart révélait que son association En Marche était hébergée à l’adresse personnelle de Laurent Bigorgne, le directeur de l’Institut Montaigne, un think tank libéral.

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Emmanuel Macron : pour le financement des start-ups, « l’ISF pose problème »

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