Mailpagers : à quoi ça RIM ?…

On trouvait le BlackBerry mode, on le disait utile, mais on ne savait pas vraiment à quoi. Deux études, l’une réalisée par Ipsos/Reid, l’autre par IDT, viennent confirmer le sentiment général : on gagne bel et bien du temps grâce à ce mailpager

Un gain de temps? Certainement. Entre 47 et 54 minutes gagnées chaque jour. Mais le tout est de savoir à quoi l’employer. Deux études apportent un éclairage intéressant:

La première étude a porté sur 210 utilisateurs de terminaux BlackBerry et sur 490 responsables informatiques en charge de la gestion de ces appareils, aux États-Unis, en Europe et en région Asie-Pacifique. En moyenne, chaque utilisateur de BlackBerry reçoit ou envoie 2 750 e-mails urgents par an, alors qu’il se trouve hors de son bureau. Le gain de temps constaté grâce à l’emploi d’un mailpager BlackBerry varie entre 47 et 54 minutes par jour, soit 14 jours (ou plus précisément 188 heures) par an de gagnés. L’étude souligne que ce gain est essentiellement dû à l’utilisation des temps morts (attente dans un aéroport, dans l’antichambre d’un client, par exemple). C’est par ailleurs dans les transports en commun que l’utilisation du mailpager s’avère la plus intéressante. L’étude démontre en effet que les utilisateurs lisent en moyenne 30 mails à l’occasion d’un trajet d’une demi heure. L’appréciation globale constate une amélioration de l’efficacité dans le cadre d’un travail en équipe, le gain moyen se situant aux alentours de 30 %. Quant au retour sur investissement (quelque 748 $ par individu, abonnement et communications compris), il est en règle générale de 7 mois pour les scenarii individuels. Si on y ajoute les améliorations notables constatées au niveau du flux de travail, le ROI s’avère alors inférieur à un mois. La part de la maintenance ne doit toutefois pas être négligée dans ce décompte : le support interne nécessaire pour maintenir une solution de mailpager telle celle proposée par RIM est de l’ordre de 23 minutes par utilisateur et par mois. Temps libre : le bien nommé Mais que font les utilisateurs de ce temps ainsi gagné ? S’il faut en croire l’enquête Ipsos Reid, une partie du temps libre ainsi récupéré est reprise par l’utilisateur pour son compte personnel. Le gain de productivité apporté par le BlackBerry lui permet de bénéficier d’environ 108 heures de temps libre supplémentaire par an. Ce qui équivaut à plus de treize jours de congés. Une autre étude, réalisée en Grande Bretagne par DTI cette année, révèle que 87 % des employés souhaiteraient disposer de plus de temps pour leurs amis et familles. Près de quatre adultes sur dix (38 %), âgés de 35 à 55 ans, estiment passer trop de temps au travail, et ce au détriment de leur vie privée. Les deux tiers des personnes interrogées par Ipsos Reid considèrent que l’utilisation de BlackBerry leur permet de dégager du temps libre et ainsi d’améliorer l’équilibre entre travail et vie privée. Un exemple grandeur nature : BNP Paribas

À l’origine de l’implantation du BlackBerry dans cette grande banque, l’idée d’offrir une solution de mobilité grâce à laquelle il soit possible d’accéder à tout instant et en toute circonstance à la messagerie, a fait son chemin depuis les Etats-Unis, premiers utilisateurs de la solution.

Aujourd’hui, celle-ci concerne plus de 500 utilisateurs (250 aux USA, 250 en Europe, 40 en Asie). Elle permet une mise à jour permanente de l’agenda et l’envoi instantané de messages au service de maintenance. Elle est principalement destinée aux cadres nomades recevant plus de 100 mails par jour. Le choix du BlackBerry par rapport aux autre solutions de mailpaging sur PDA est essentiellement dû au plus haut niveau de sécurisé offert par ce dernier, puisqu’il fonctionne de base comme un VPN. Par ailleurs, l’aspect non intrusif du service sur l’infrastructure existante a aussi été un atout en faveur du produit de RIM. Bien qu’un délai de latence de l’ordre de la minute dans le pire des cas ait été constaté, le retour des utilisateurs est très favorable, ce grâce à l’utilisation des temps morts que tous expérimentaient avant cette solution. La connexion automatique à la messagerie est aussi grandement appréciée, ainsi que la réception en mode texte des pièces jointes (ce qui facilite leur lecture). La solution, tout d’abord testée pendant 6 mois auprès d’une centaine d’utilisateurs est en cours de déploiement. Elle s’effectuera après accord de chacun des corps de métier (finance, place de marché, banque, assurance, juridique) concernés.