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Mainframe : le déficit de compétences atteint un niveau préoccupant

La pénurie de compétences et la modernisation du mainframe sont au centre des préoccupations des utilisateurs de grands systèmes. Mais la procrastination l’emporte souvent sur l’action, au risque d’impacter l’activité à long terme.

C’est l’un des enseignements d’une enquête commandée au cabinet Vanson Bourne par l’éditeur suisse du « software defined mainframe » LzLabs. 99% des 650 décideurs informatiques interrogés en Europe et en Amérique du Nord considèrent importantes ou critiques les applications installées dans le mainframe de leur organisation.

Or, 77% (84% l’an dernier) déclarent qu’il est difficile de modifier ces applications dans le mainframe existant. Ce manque de flexibilité limite la capacité du service IT à innover pour 69% des responsables interrogés (ils étaient 71% à le penser en 2018).

De surcroît, les effectifs de spécialistes mainframe fondent comme neige au soleil.

Trois ans pour combler le déficit…

Les nouveaux arrivants sont encore trop peu nombreux pour compenser les départs en retraite d’experts des ordinateurs centraux ou grands systèmes, tels les IBM Z.

Il ne resterait que trois ans en moyenne aux organisations concernées pour agir avant que ce déséquilibre n’affecte durablement les effectifs mainframe. Et, par extension, la gestion de ces systèmes. Un point de vue partagé par 76% du panel (contre 86% lors de la précédente édition). Selon une autre étude publiée en 2018 (Compuware/Forrester), les effectifs de spécialistes mainframe ont fondu de 23% en cinq ans.

De surcroît, selon LzLabs, 75% des répondants se disent préoccupés par l’écart potentiel de compétences entre les profils expérimentés et les débutants. Ils redoutent en priorité la perte de compétences pour assurer le support d’applications critiques et l’impossibilité de se départir de systèmes hérités (Legacy) (citées respectivement par 49% des répondants).

Ils pensent aussi qu’IBM et d’autres grands noms du mainframe réorientent leurs investissements vers le cloud et l’intelligence artificielle.

Une modernisation est requise.

Migrer vers le cloud hybride

63% des responsables IT ont déjà engagé (20%) ou initient (43%) un processus de modernisation informatique. 31% prévoient de le faire prochainement.

Or, pour les organisations qui se sont lancées, trois années en moyenne sont nécessaires pour compléter avec succès un tel processus de modernisation.

Les entreprises le font en priorité pour repondre aux exigences de conformité (58%). Elles veulent également que l’IT dispose des compétences nécessaires pour affronter l’avenir et répondre aux attentes des métiers (54%).

Quels sont leurs objectifs ?

Tirer parti de l’élasticité du cloud est le premier objectif d’une migration applicative hors du mainframe (cité par 52% du panel, avec une préférence pour le cloud privé pour 6 répondants sur 10). Ils sont aussi nombreux (52%) à penser améliorer l’agilité de développement. 44%, par ailleurs, citent la réduction des coûts pour opérer des applications existantes.

En conséquence, 83% pensent que les déploiements à venir doivent être repensés en s’appuyant sur les déploiements cloud et les développements agiles. En outre, 91% ont adopté ou prévoient d’intégrer un modèle de test conteneurisé dans les cinq ans.

Pour LzLabs, qui a développé une technologie (dite SDM) permettant de migrer des applications mainframe, sans recompilation du code, ni modification de données, dans un environnement x86, Linux ou cloud, un tel choix s’impose.

L’enquête a été menée auprès de 650 décideurs IT d’entreprises et administrations utilisant de grands systèmes. France, Allemagne, Autriche, Suisse, Royaume-Uni, États-Unis et Canada sont couverts. (source : LzLabs – Mainframe Modernization Survey 2019).

(crédit photo © Mark Agnor / Schutterstock)

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