Mainframe : le futur des grands systèmes est-il assuré ?

Malgré la pénurie de compétences, 9 responsables informatiques sur 10 considèrent encore le mainframe comme une plateforme viable à long terme, relève BMC.

L’ascension d’alternatives cloud jugées plus flexibles se confirme. Mais les ordinateurs centraux ou grands systèmes, tels les serveurs et logiciels mainframe IBM Z, ont encore la cote. C’est ce que conclut l’enquête mainframe publiée par l’éditeur BMC Software.

En mai dernier, 1 122 dirigeants et responsables IT ont répondu au formulaire décliné en 6 langues*. Parmi les répondants, 63% (80% en France) ont moins de 50 ans. Et 68% sont employés par des entreprises de plus de 1000 salariés.

Dans ce contexte, 93% des professionnels IT interrogés (95% en France) considèrent le mainframe comme une plateforme technique viable à long terme. Un taux en progression de deux points par rapport à la précédente édition du sondage.

Pour une majorité de répondants (51%), plus de la moitié des données sont dans le mainframe. Par ailleurs, les équipes en charge d’une volumétrie de plus de 10 000 MIPS (millions d’instructions par seconde) sont les plus confiantes dans les atouts du mainframe. Et ce pour soutenir la croissance de l’activité numérique des organisations.

Montée en compétences

La disponibilité et la modernisation des applications sont considérées comme des priorités absolues. Ainsi que la sécurité/protection des données/conformité (RGPD, directive NIS…).

Dans ce contexte, l’utilisation de Java dans l’environnement mainframe de production a atteint 61% (+11 points en deux ans). Par ailleurs, l’approche agile/devops se décline également dans cet environnement mainframe (pour 48% des répondants).

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes IT ? Pas sûr. L’instabilité de la charge de travail a considérablement augmenté au cours des 12 derniers mois dans les environnements mainframe.

De surcroît, il reste d’importants défis à relever, parmi lesquels : la pénurie de compétences et le recrutement de talents (les nouveaux arrivants sont encore trop peu nombreux pour compenser les départs en retraite d’experts). Et la maîtrise des coûts.

*anglais, français, allemand, italien, espagnol et portugais.

(crédit photo © Connie Zhou for IBM)