Poussé par WannaCry, Windows 7 poursuit son insolente ascension

En mai, le mois de la déferlante WannaCry, Windows 7 a continué de gagner des points sur le marché des OS desktop. Alors que c’est le premier système touché par le ransomworm.

Rien n’y fait. Ni la pression que met Microsoft pour pousser à l’adoption de Windows 10, ni la perspective de sa fin de support en janvier 2020, l’OS lancé en 2009 par Redmond continue de composer l’essentiel de la base installée de Windows. Et s’affiche même en progression.

Fin mai, Windows 7 était utilisé sur 49,46% des PC dans le monde tout OS confondu, selon NetMarketShare. Soit une progression de près d’1 point (0,96) en regard des 48,50% de part de marché qu’il occupait en avril. Certes, la progression est faible. Elle n’en reste pas moins supérieure à celle de 0,5 point de Windows 10 qui atteint péniblement 26,78% du marché. Qui plus est, Windows 7 affiche son meilleur score depuis bientôt 1 an. En juin 2016, l’OS opérait 49,05% des PC.

Un effet Windows XP pour Windows 7 ?

Cette tendance à la hausse pour Windows 7 n’a pas d’explication rationnelle. D’autant que l’OS qui se dirige vers ses 10 ans d’existence a été la principale victime de WannaCry, le ransomworm qui a déferlé sur plus de 200 000 PC (voire des millions) dans le monde à partir du 12 juin. On aurait pu penser que l’attaque pousserait les utilisateurs à basculer sur Windows 10 protégé par défaut avec les mises à jour imposées. Car les PC des entreprises touchés par le malware l’ont été alors qu’ils n’avaient reçu les mises à jour de sécurité précédentes. Microsoft avait patché Windows 7, 8 et 10 dès le mois de mars.

En fait, il est bien possible que Windows 7 ait profité du déclin de Windows XP qui est passé de 7,04% à 5,66%. L’OS avait été particulièrement montré du doigt face à la déferlante de WannaCry alors que Microsoft n’en assure plus le support depuis avril 2014. Sous un effet de panique, les utilisateurs de Windows XP réticents à la modernité de Windows 10 ont peut-être évolué vers Windows 7.

Pour autant, si la part de marché de Windows 7 varie entre 47% et près de 50% ces derniers mois, elle n’a cessé de progresser depuis février dernier (à 48,41% après un mois de janvier à 47,20%). Soit une hausse de 2,26 points depuis le début de l’année. Contre 1,58 point pour Windows 10. Quoi qu’il en soit, à voire l’extraordinaire résilience de Windows XP, ce n’est pas demain la veille que Windows 10 prendra la place de Windows 7.


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