Mandriva Linux 2010 : un bilan largement positif

Poids lourd du monde Linux, la Mandriva est aujourd’hui disponible dans sa livrée 2010. Elle intéressera en tout premier lieu les fans de KDE. Tour d’horizon de cette nouvelle offre…

La distribution Linux Mandriva 2010 est officiellement disponible. Cet OS français est aujourd’hui utilisé par plus de trois millions de personnes.

Il est disponible en trois moutures : la Free est une version ne comprenant que des logiciels open source, accessible sous forme de DVD ou de CD, en moutures x86 32 bits et 64 bits. C’est la version que nous avons retenue pour notre test.

La One est un bon choix pour les débutants : elle se présente sous la forme d’un « live CD », permettant l’installation de l’OS. Elle comprend également des pilotes propriétaires, souvent requis si vous disposez d’une carte graphique récente. Enfin, la Powerpack est la mouture commerciale de la Mandriva, proposant divers logiciels propriétaires et une offre de support.

Une première impression positive

Le processus d’installation est bien pensé. Il se charge de toutes les tâches, y compris le téléchargement des premières mises à jour disponibles sur le réseau. 25 minutes auront été nécessaires pour mettre en place un système basé sur l’environnement de bureau KDE (GNOME est également disponible). C’est correct, sans plus.

Noyau Linux 2.6.31, GCC 4.4.1, formatage des partitions en ext4… tous ces éléments participent à une hausse des performances du système. Le framework de sécurité Tomoyo remplace AppArmor et les profils réseau sont mieux gérés.

KDE 4.3.2 est efficace et rapide. Ce n’est pas un environnement de travail facile d’accès, car il est aussi puissant que polyvalent. Une impression de fouillis se fait donc rapidement sentir. Les plus frileux préféreront donc peut-être GNOME, qui est ici présent en mouture 2.28.1.

Un manque flagrant de sobriété

Une distribution Linux axée sur KDE est toujours intéressante. Toutefois, la complexité de cet environnement de bureau empire à cause des choix réalisés par Mandriva. Il est ainsi dommage qu’autant d’applications KDE soient installées par défaut. Était-il nécessaire de proposer plusieurs dizaines de jeux, ou des outils multiples effectuant des tâches identiques ? Même constat avec le design de l’OS : il est superbe, mais peu adapté aux professionnels. Heureusement, ce point pourra facilement être corrigé.

Nous regrettons également que les applications phares du monde KDE ne soient pas plus mises en avant. Konqueror est un navigateur web qui mériterait largement d’être mis sur un pied d’égalité avec Firefox (ici présent en mouture 3.5.3). Et que dire de l’excellente suite bureautique KOffice, qui n’est même pas installée par défaut. Mandriva se rattrape toutefois dans ce domaine en intégrant une version d’OpenOffice.org 3.1.1 équipée de nombreuses – et très utiles – extensions.

Autre point intéressant, la compagnie a ajouté diverses nouveautés qui permettront de mieux s’adapter au monde des netbooks. L’environnement de bureau Moblin est ainsi présent, tout comme des pilotes adaptés à la solution graphique Intel GMA 500, utilisée sur les machines pourvues de processeurs Atom Z.

Au final, le bilan reste largement positif, même si certains points sont à revoir.

mandrivalinux2010.jpg