Bruno Vanryb, président du collège des éditeurs de Syntec Numérique, affichait un grand sourire lors de la présentation de la 4ème édition du Top250 des éditeurs de logiciels français. La félicité était donc de mise pour un marché qui a connu des bouleversements, rappelle le dirigeant, « beaucoup parlent de la mutation numérique des entreprises, mais ce changement existe aussi pour les éditeurs de logiciel, avec le développement des applications mobiles et du Cloud ».
Les sociétés de ce secteur ont réussi à prendre ces différents virages comme le montre le chiffre d’affaires 2013 qui s’élève à 9,2 milliards d’euros soit une croissance de 6%. Sur 2 ans, cette croissance atteint 20%. Dans le détail, on constate que le modèle SaaS poursuit son envolée en représentant aujourd’hui 17% du CA des éditeurs. « Cela représente près de 1,5 milliard d’euros générés avec le Cloud alors que nous étions entre 300 et 400 millions d’euros il y a 4 ans », explique Bruno Vanryb.
L’étude montre que pour grandir les sociétés françaises ont besoin de se tourner vers l’international. Cette partie peut représenter entre 20 et 50% du revenu. Optimiste, ce secteur anticipe une croissance de son chiffre d’affaires de 7% en 2014. Le président de cérémonie sort néanmoins les griffes concernant le CICR et les contrôles des services fiscaux, « 34% des éditeurs ont été contrôlés par Bercy, ce qui est très élevé ».
En termes d’emplois, le marché du logiciel comprenait en 2013, 107 437 salariés soit une progression annuelle de 14%. « En matière de création nette d’emploi, c’est 10 000 emplois qui ont été créés », souligne Bruno Vanryb. Des chiffres qui masquent une guerre des talents notamment sur les développeurs ou dans le domaine du Big Data. Les responsables des éditeurs prévoient à 75% d’embaucher au cours de la prochaine année.
Sur le classement, il y a quelques changements à noter. Parmi les trois premiers, on retrouve Dassault Systèmes et Ubisoft qui dépasse le milliard d’euros de chiffre d’affaires. Alcatel-Lucent Entreprise créé la surprise en se positionnant en troisième position. Cette place sera cependant éphémère, car la société rachetée par le Chinois Huaxin ne pourra plus concourir l’année prochaine. Sur les autres entrées dans le classement, Neopost et Bull arrive respectivement en 12 et 19e position.
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