Le marché des télécoms français baisse au premier trimestre 2012

Malgré la hausse de l’activité, tant mobile que fixe, le marché des télécommunications subit une baisse modérée en France. La faute à la crise européenne, selon l’Arcep.

Avec un chiffre d’affaires total de 12,6 milliards d’euros au premier trimestre 2012, les revenus des opérateurs de communications électroniques sont en baisse de 3,1 % par rapport à 2011, selon l’Observatoire du marché de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Un recul réduit à 2,8 % sur les seuls services de communications électroniques des opérateurs, à 10 milliards d’euros.

Cette tendance à la baisse, « comparable à celle des autres grands marchés européens, est due au climat économique morose en Europe », selon l’Autorité. On pourrait même penser que la situation s’améliore légèrement puisque la baisse atteignait les 3,4 % au dernier trimestre 2011.

Tant les revenus des services fixes que mobiles sont en recul : -1,3 % pour le fixe (4 milliards d’euros) et -4,5 % sur les communications mobiles. Principale explication : la hausse de la TVA en février 2011, que les opérateurs n’ont pas (ou pas systématiquement) répercutée sur leurs services.

23 millions de lignes Internet

Si le marché baisse en valeur, l’activité reste bien vivante. Notamment du côté des offres mobiles. Les services voix affichent une hausse de 5,2 % en un an (« un taux rarement atteint depuis 2007 », commente le régulateur), les SMS continuent leur progression vertigineuse à +30,6 % et le volume de données explose de 73,4 %, Internet mobile oblige. Du fait, les forfaits 3G « voix-data » ont progressé de 7 %. Et le nombre d’utilisateurs de services mobiles s’élève à 69,5 millions en France (sur la base du nombre de cartes SIM activées). Soit un taux de pénétration de 106,5 %, en augmentation de six points sur un an.

Côté services fixes, le nombre de lignes Internet atteint les 23,1 millions à fin mars 2012 pour quelque 30,8 milliards de minutes de communications (+2,8 %, soit 800 millions de minutes supplémentaires). Une hausse due à la croissance ininterrompue du trafic de voix sur large bande (VLB) qui se concentre aujourd’hui principalement sur les communications à destination des mobiles. Bref, si la valeur se ternit (conditions économiques obligent), le marché est bien là. Reste aux opérateurs à trouver le bon modèle économique.

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