Le site Web de MasterCard a été indisponible pour une durée indéterminée durant la journée du 28 juin, a-t-on appris de la voix d’une porte-parole dépêchée sur le site belge de la société. Les attaques informatiques dont aurait été victime MasterCard feraient suite à une décision prise conjointement par Visa, PayPal ou encore Swiss Bank PostFinance à l’encontre du site WikiLeaks.
En janvier dernier, l’ensemble de ces organismes financiers avaient, d’un commun accord, interrompu toutes les transactions en faveur de WikiLeaks, peu après que la société de Julian Assange a divulgué des informations classées ultra-confidentielles, rappelle ITespresso.fr. Parmi ces révélations, de croustillantes anecdotes à propos de la traque initiée contre Oussama Ben Laden, mais aussi les chroniques des dessous de la guerre au Moyen-Orient.
En guise de représailles à ce «blocus bancaire illégal» décrété il y a six mois, le collectif de hackers Anonymous dit avoir mené, à l’encontre du principal site de MasterCard, une série d’attaques de type DDoS (Distributed Denial of Service), Déni de Service Distribué. Surchargés par le trafic généré par le grand nombre de requêtes automatisées, les serveurs arrivent alors à saturation et le site tombe.
La porte-parole de MasterCard n’a pas confirmé ces propos. Au contraire, elle a évoqué une «coupure de service de la part du FAI». Un désagrément qui aurait affecté «un certain nombre d’utilisateurs». L’entreprise américaine a tenu à préciser qu’aucune donnée bancaire n’a été subtilisée dans l’affaire. Le seul site visé était dédié à la promotion grand public des services MasterCard.
Sur son compte Twitter, WikiLeaks a implicitement salué cette action des dénommés «hacktivistes». Ont été cités, pour ne pas dire vilipendés, les noms de «Visa, MasterCard, PayPal, Bank of America et Western Union». Ces attaques surviennent alors que le groupe de pirates LulzSec a déclaré mettre fin à sa vague de cyber-attaques. En 50 jours, ses membres ont exploité les failles de nombreux sites gouvernementaux et de multinationales. Mais MasterCard ne figurait pas, officiellement, dans la liste de ses victimes.
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