Maturité data : pourquoi les entreprises peuvent mieux faire

Magic Quadrant data science

Près de 6 PME franciliennes sur 10 ont un historique de données exploitables de plus de trois ans. Mais 34% seulement disposent des compétences en interne.

La société de conseil Datasulting et l’agence Paris&Co ont récemment livré, avec le soutien de partenaires*, leur Observatoire de la maturité data des entreprises en Île-de-France. 179 dirigeants de PME et ETI franciliennes ont participé à l’enquête en ligne.

59% indiquent que leur société dispose d’un historique de données de plus de trois ans. Par ailleurs, 80% estiment que l’exploitation de données peut améliorer la performance globale de leur entité. Toutefois, à peine plus d’un tiers des professionnels (34%) déclarent que leur organisation a des compétences internes nécessaires pour analyser et valoriser les données d’entreprise.

Les profils suivants sont les plus souvent cités par près des deux tiers des répondants : analyste de données (par 27% du panel), responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) (21%), ingénieur data (18%), manager data (16%) ou encore data scientist (14%). Mais les décideurs restent prudents quant aux intentions d’embauches dans ce domaine. En outre, 9% d’entre eux seulement déclaraient, durant l’été 2021, leur intention de recruter…

Or, à peine plus d’un quart (27%) des directions générales ou métiers de TPE/PME (84% du panel) déclarent être en conformité avec le règlement général sur la protection des données (RGPD).

5 objectifs prioritaires

Potentiel (diversité des données disponibles), stratégie, organisation (gestion et gouvernance des données), compétences, culture data… Tous critères confondus, la maturité data moyenne est de 5,1/10. Mais la moyenne n’est pas atteinte lorsqu’il est uniquement question de diffusion d’une culture data (4,14/10) ou de gouvernance (4,71/10).

Lorsqu’ils sont interrogés sur l’exploitation de données, 5 objectifs prioritaires ressortent :

1. Acquérir et fidéliser les clients (48%)
2. Faciliter le pilotage de l’entreprise (46%)
3. Améliorer la satisfaction client (41%)
4. Proposer de nouveaux produits et services (37%)
5. Optimiser la performance opérationnelle (34%)

Pour ce faire, le plus grand nombre (42%) opte pour un pilotage classique. 31% n’ont pas d’outil de pilotage dédié (le tableur résiste). 20% optent pour un pilotage plus évolué par le biais d’un outil décisionnel (business intelligence). 4% s’orientent vers un pilotage prédictif. Et 2% des organisations dites « full data driven » possèdent des compétences data nécessaires et ont la capacité de déployer des outils de machine learning.

Globalement, la sensibilisation des équipes aux enjeux data reste à renforcer.

*L’éditeur de logiciels de gestion EBP (sponsor), l’école informatique EPSI, l’UNIMEV, l’Ordre des experts-comptables, l’IDATE DigiWorld, l’Office du tourisme et des congrès de Paris et la CPME Paris Ile-de-France.

(crédit photo © Shutterstock)