Maxdata et Belinea : le rachat des… marques

« Maxdata » ne subsiste que comme marque… rachetée par un taïwanais. Idem pour la marque Belinea, acquise par un assembleur allemand

Le groupe d’origine allemande, créé en 1987, a vécu. Ses 1.000 salariés, sauf 180 rescapés, sont remerciés. Ne subsisteront que les marques Maxdata et Belinea.

La firme s’était spécialisée dans la conception et la diffusion d’ordinateurs et de serveurs pour le marché professionnel. Sur le marché des moniteurs, le groupe proposait également des équipements professionnels sous la marque Belinea.

Pour rappel, le 25 juin dernier, la maison-mère a annoncé sa mise en redressement judiciaire, affectant l’ensemble de ses filiales. Depuis fin septembre, la vente de Maxdata et de Belinea est officielle.

Dans les faits, ce sont les marques qui sont rachetées. ‘Maxdata’ est rachetée par Quanmax inc. (filiale du groupe taïwanais Quanta, qui se déclare deuxième constructeur mondial de serveurs). Il en fera sa marque professionnelle aux côtés de Chiligreen et Gericom.

La marque Belinea (moniteurs et portables) est rachetée par l’assembleur allemand Brunen IT GmbH. 90% de son activité est véhiculée par son site de vente ( www.one.de).

Le centre de production d’Aix-la-Chapelle va être fermé, faute de repreneur. Une solution pour l’activité ‘Services’ aurait été trouvée en Allemagne mais pas dans les autres filiales.

Comme toutes les autres filiales, la filiale française ferme. Créée en 1999 et dirigée par Marc Gourlan, laisse 28 employés sur le carreau.

Comment en est-on arrivé là ? Si le marché du PC reste en bonne forme (+12% de croissance trimestrielle environ), la concurrence est rude. Et Maxdata n’a jamais atteint la taille critique, il fait figure de nain face aux géants du Top5 que sont HP, Dell ou encore Acer (même si en Allemagne, il se place dans le Top3). La bataille autour des prix a également fortement pénalisé le fabricant allemand qui voit ses marges s’éroder.

Maxdata est pourtant l’exemple d’une belle aventure européenne et surtout d’un modèle économique original. Le groupe est ainsi le dernier à posséder une usine sur le Vieux Continent à Würselen en Allemagne.

Surtout, malgré des coûts de production plus élevés, cette présence en Europe répondait à une stratégie à contre-courant : faire du sur-mesure.

Le groupe proposait en effet à ses revendeurs de concevoir des configurations à la demande en fonction des besoins du client final (BTO). PC et portables commandés étaient produits à la demande dans l’usine allemande